Des experts internationaux se réuniront mercredi et jeudi à Alger dans le cadre du Forum global de la lutte contre le terrorisme (FGLT) pour des discussions axées sur la prévention du versement de rançons en échange d'otages, a-t-on annoncé mardi de source officielle à Alger. Cette rencontre, co-organisée par l'Algérie et les Etats-Unis, sera consacrée à «l'examen des meilleures pratiques pour prévenir et dénier aux groupes terroristes le bénéfice de la prise d'otage contre le paiement de rançons », selon une déclaration rapportée par l'agence. Le FGLT, qui comprend 28 pays, créé le 22 septembre à New York et mis en route par le coordonnateur de la lutte anti-terroriste au Département d'Etat américain Daniel Benjamin, vise à une coopération internationale renforcée en mobilisant expertise et ressources. Membre fondateur du Forum, l'Algérie co-préside avec le Canada le groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, dont la première réunion s'est tenue en novembre 2011 à Alger. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) opère dans cette zone désertique à cheval sur les territoires du Mali, de l'Algérie, de la Mauritanie et du Niger, où il a enlevé de nombreux Occidentaux. Vingt otages sont encore retenus au Sahel, après la libération mardi de l'Italienne Maria Sandra Mariani, enlevée le 2 février 2011 en Algérie. Parmi eux, 19 sont retenus par Aqmi et un groupe dissident, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao): douze Européens enlevés dans des pays de la région et sept diplomates algériens kidnappés dans le nord du Mali tombé aux mains de mouvements islamistes armés et de rebelles touareg. Dimanche, une ressortissante suisse a été enlevée à Tombouctou, contrôlée par des groupes islamistes armés depuis deux semaines dans le nord du Mali.