Il est devoir des dirigeants des deux clubs de faire preuve de responsabilité pour éviter tout dérapage. Il faut croire malheureusement que ce qui s'est passé le week-end dernier à Saïda, n'a visiblement pas été retenu par certains acteurs concernés directement par la demi-finale de Coupe d'Algérie, prévue ce vendredi à Alger entre le CR Belouizdad et le CS Constantine. Tout est encore parti de cette fameuse domiciliation de ce match, initialement prévu au stade du 20-Août, fief attitré des Belouizdadis, et dans leur droit tout à fait légal de jouer ladite rencontre sur leur pelouse habituelle, conformément à la réglementation régissant cette compétition populaire, et qui est toujours en cours. En d'autres termes, le premier tiré a l'avantage et le choix d'évoluer chez lui, tout en prenant les mesures nécessaires, et surtout adéquates en la matière, pour l'organisation parfaite du match. Le match de Coupe d'Algérie CRB-CSC, prévu dans quarante-huit heures, est donc à la charge totale des dirigeants Belouizdadis. Il est clair que le stade du 20-Août, est devenu aujourd'hui trop exigu, contrairement aux capacités d'accueil actuelle dans une enceinte sportive comme le 5-Juillet. D'ailleurs, il n'y a pas photo en la matière entre les deux stades sus-cités. Certes, si le dernier tirage au sort effectué au niveau de l'Entv, avait sorti en premier le CS Constantine, les choses auraient été faciles, d'autant plus que l'ancestral club de Cirta, a pour habitude d'évoluer dans le stade Chahid-Hamlaoui, capable d'accueillir 50.000 spectateurs environ. Ce qui est loin d'être le cas de celui du 20-Août, encore moins de Bologhine ou du 1er-Novembre d'El Harrach. Certes, le match de Coupe d'Algérie qui devra avoir lieu ce week-end entre le CRB et le CSC, représente un enjeu capital pour les deux équipes. Remporter une demi-finale, c'est tout simplement accéder au stade suprême de la compétition populaire, et surtout pour le futur finaliste, la chance de pouvoir brandir le trophée populaire, le 1er mai prochain au stade 5-Juillet. Tout club qui se respecte, rêve un jour de jouer une finale de Coupe d'Algérie. C'est d'ailleurs le cas du CS Constantine qui n'a jamais réussi à accéder en finale de l'épreuve populaire. Les Clubistes de la ville des Ponts, et leurs milliers de supporters y croient aujourd'hui, notamment après leur belle performance réussie en quart de finale à Tlemcen même, devant le WA Tlemcen. Une qualification qui n'était pas du tout évidente au départ, pour les Sanafir, et qui s'est pourtant réalisée à la régulière sur le terrain, et dans un stade Akid-Lotfi qui avait ce jour-là donné une véritable leçon de fair-play à des millions d'Algériens. Pourquoi donc veut-on à tout prix, notamment du côté des dirigeants du CSC, à leur tête le président Fersado, envisager déjà le pire, avant le déroulement de cette demi-finale, domiciliée au stade du 20-Août? Les dirigeants du CSC parlent aujourd'hui du déplacement sur la capitale d'un nombre impressionnant de leurs supporters, et qui pourrait avoisiner selon eux, quelques vingt mille âmes. Or, dans le même temps, le premier responsable du comité des supporters Belouizdadis, en l'occurrence Benmansour, a estimé que le quota auquel aura droit ce vendredi le CSC, sera de 1800 places. Il est vrai que nous sommes loin du quota auquel ont eu droit les Sanafir du CSC, lors de leur dernier déplacement effectué au stade Akid-Lotfi de Tlemcen. Mais là où les choses peuvent encore prendre des allures dramatiques au cours de cette demi-finale, c'est au niveau des déclarations des dirigeants clubistes qui auraient clairement laissé entendre, dégager toutes responsabilités, si les nombreux supporters du CSC n'accédaient pas au stade du 20-Août, ce vendredi. Les dirigeants du CS Constantine ont-ils vraiment tiré la leçon de ce qui s'est passé à Saïda? L'actuel premier responsable des Sanafir de l'antique Cirta, n'a, semble-t-il, rien de différent de son collègue du MC Saïda, en l'occurrence le président Khaldi qui a eu le courage d'organiser avant-hier à Saïda une conférence de presse, pour «justifier» le lynchage auquel ont eu droit les joueurs de l'USM Alger. Alors, forcément, 48h seulement avant le déroulement de la demi-finale CRB- CSC, la capitale retient son souffle, car, notre pauvre sport-roi continue d'être pris en otage par des dirigeants de club qui soufflent le chaud et le froid autour d'eux, en faisant souvent preuve d'un manque flagrant de conscience, et qui croient de la sorte atteindre leurs objectifs. Le football n'est jamais une science exacte. C'est plutôt le jour «J», et sur le terrain que Dame Coupe choisit son heureux élu.