Le projet de loi de finances 2004 sera débattu en séances plénières à l'APN dès dimanche prochain, selon un communiqué de presse des services de communication de la Chambre basse du parlement. Le ministre des Finances présentera son projet de loi devant les députés qui auront à en débattre et à faire des propositions d'amendement, précise le même communiqué indiquant que les débats se poursuivront jusqu'à la journée du 4 novembre. Le 5 novembre prochain, ajoute le communiqué, sera consacré aux réponses des représentants du gouvernement sur les questions et les propositions d'amendement apportées par les députés. Les travaux du parlement se poursuivront le 6 novembre, une journée qui sera réservée au questions orales , note la même source. Dès la semaine suivante, croit-on savoir, le projet de loi, s'il est adopté, sera soumis au Conseil de la nation afin qu'il puisse être signé par le président avant le mois de décembre, comme le stipule la Constitution. Il faut noter que dans ce projet de loi de finances une bonne partie est consacrée à la relance, à l'investissement et à la jeunesse. Aussi, faut-il s'interroger sur la manière dont seront utilisées les sommes faramineuses dégagées dans ce projet de loi, surtout qu'on est à la veille d'une échéance électorale, la présidentielle de 2004. Pour ce qui est de la jeunesse, une large enveloppe a été allouée à cette catégorie qui constitue la majorité de la société algérienne. Pourtant, le chômage sera loin d'être complètement résorbé. Certains milieux avertis crient déjà à un clin d'oeil en direction de cette couche qui constitue un vivier électoral inestimable. Il faut ajouter aussi le gel des dettes des entreprises publiques évaluées à quelque 500 milliards de dinars. Un spectaculaire revirement qui ne peut laisser indifférents les acteurs économiques du secteur privé. Au moment où l'Etat est quelque part responsable de la faillite de ces entreprises ou assistait indifférent à leur enlisement, voilà que les frais de cette débâcle sont pris en charge par les dépenses publiques. Cette mesure vise-t-elle à rallier la centrale syndicale à un quelconque projet politique?