Cette compagnie aérienne va-t-elle pousser d'autres entreprises britanniques à venir en Algérie? La prestigieuse compagnie aérienne British Arways, commencera ses vols et ses services à partir d'Alger le 1er décembre prochain. C'est ce qu' a affirmé hier M.Graham Hand, l' ambassadeur britannique en Algérie, à la faveur d' une conférence de presse tenue au siège de l'ambassade de Grande-Bretagne à Alger. D'emblée, le diplomate de sa majesté britannique a tenu à préciser que ce n'est pas «un retour»: comme ce fut le cas pour Air France ou Alitalia. «La compagnie va venir pour la première fois en Algérie». Car, avant la tragédie nationale du terrorisme dans les années 1980, la liaison aérienne Alger-Londres était assurée par British Calédonian Airways, une société disparue depuis, et qui de surcroît est totalement différente de celle qui arrive aujourd'hui en Algérie. Pour M.Graham Hand, le fait que British Airways n'a jamais travaillé dans notre pays et qu'elle le fait maintenant «est très important». En outre, toujours selon lui, si les intentions exactes et le programme d'action de la compagnie ne sont pas encore bien définis pour ce qui est des vols à partir de Londres, en revanche, pour ce qui est d'Alger, les principales précisions sur l'activité de l'entreprise ont été données par le diplomate lors de sa conférence de presse. Ainsi, la date du début de service est déjà fixée pour le 1er décembre 2003. En principe, la compagnie assurera 3 vols Alger - Londres par semaine avec possibilité d'augmenter la cadence jusqu'à 5 vols par semaine si la demande s'en fait sentir. Néanmoins, si la compagnie s'est déjà choisie le lieu de son bureau de représentation à Alger à l'hôtel Hilton, elle n'a pas encore domicilié définitivement ses futurs atterrissages à Londres. Elle hésiterait entre les aéroports de Londres Hetthrow et Londres-Gattewick. A la question d'une journaliste qui voulait savoir les motivations de la compagnie pour venir en Algérie et les garanties offertes par le gouvernement algérien, M.Graham Hand a clamé que c'est lui qui avait «poussé» British Arways à venir dans notre pays. Il y eut selon lui pas moins de «7 mois de négociations» car il était difficile de convaincre une telle compagnie qui ne «connaissait rien à l'Algérie». D'après lui, même avec la présence sur ce créneau d'Air Algérie dont les vols sont souvent complets, «le marché algérien est porteur, la demande existe et elle est rentable». S'agissant du volet sécuritaire des infrastructures aéroportuaires de notre pays, le diplomate britannique a révélé que des experts de la compagnie aérienne sont venus Alger et ont évalué les mesures de sécurité en vigueur à l'aéroport Houari-Boumédienne. A l'entendre, ils auraient été «satisfaits»,et auraient même conclu que cet aéroport serait «l'un des plus sévères au monde en matière de dispositif sécuritaire». Seule inconnue au tableau de bord pour l'instant, les tarifs des billets. Mais, ce qui est sûr par contre c'est que l'installation de British Airways en Algérie va sûrement pousser d'autres entreprises britanniques à venir en Algérie pour conquérir un marché de pas moins de 16 milliards de dollars par an.