Le Royaume-Uni envisage d'investir dans l'agriculture, les finances et les télécommunications. Dans ce sens, M.l'ambassadeur dira: «Nous sommes en train d'identifier les secteurs où nous aurons plus de chances». Le taux des exportations britanniques vers l'Algérie s'élève à 48%. La coopération énergétique entre les deux pays va donc s'élargir à d'autres secteurs tels les services et les PME-PMI. Faisant un parallèle avec nos voisins, M.Graham rassure: «L'Algérie a dépassé la Tunisie». «Toutefois, souligne-t-il, on peut faire mieux. Nous avons beaucoup à offrir à l'Algérie». Abordant la question de l'émigration, M.Stewart déclare: «Il est difficile d'accepter toutes les demandes de visas. Mais nous pouvons quand même répondre à la majorité des demandes». Il est à signaler que la communauté musulmane vivant en Grande-Bretagne est estimée à 15 millions. «La Grande-Bretagne est une destination favorable pour l'émigration clandestine», observe M.Hand en avouant «nous avons besoin d'immigrants légaux.» Revenant sur le problème du terrorisme, Son Excellence s'est montré plutôt évasif: «Nous avons beaucoup de réserve concernant ce phénomène. Mais, on espère faire des améliorations dans l'avenir». L'échéance présidentielle de 2004 n'a pas été omise par l'ambassadeur : «Il faut que les Algériens votent. Notre souhait pour l'Algérie c'est le développement et la prospérité». Ces investisseurs britanniques confirment leur intérêt pour le marché algérien et militent pour un partenariat renforcé. L'illustration est donnée par la compagnie aérienne, British Airways qui a annoncé l'ouverture d'une ligne régulière entre Alger et Londres à partir du 5 janvier prochain. Sur l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, M.l'ambassadeur indique: «Nous sommes favorables sur ce point. J'espère qu'en 2004, l'Algérie accèdera à cette organisation». Acteur politique important sur la scène internationale, l'Angleterre influe souvent sur le cours des événements. Ainsi, en abordant le conflit du Sahara Occidental, M.Graham dira: «Seules la volonté politique des belligérants et l'aide de l'ONU peuvent résoudre ce problème. Mais pour le moment, c'est difficile.» M.l'ambassadeur n'a pas pu s'empêcher regretter la situation des civils dans cette région. «C'est une tragédie humaine», reconnaît-il. Sur le refus de l'Angleterre d'adhérer à la monnaie unique européenne (euro), M.Stewart annonce: «Nous sommes fiers de notre indépendance.»