«La mission des observateurs de l'Union européenne s'inscrit dans le cadre du respect de la loi algérienne» José Ignacio Salfranca Sanchez-Neyra a réitéré son souhait de pouvoir accéder au Fichier national des électeurs. Les observateurs de l'Union européenne des élections législatives en Algérie n'auront pas accès au Fichier national des électeurs. La réponse accordée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales à leur demande a été explicite. L'accès aux listes des électeurs se fera au niveau de chaque wilaya. La confirmation d'une telle information a été faite par le chef de la mission des observateurs de l'Union européenne, José Ignacio Salfranca Sanchez-Neyra, qui a animé lundi une conférence de presse à Oran dans laquelle il est resté prudent dans sa déclaration. La demande a été rejetée par le département de Daho Ould Kablia. Aussi, le chef de la mission de l'observation électorale de l'Union européenne a déclaré que «la mission des observateurs de l'Union européenne s'inscrit dans le cadre du respect de la loi algérienne». Et d'ajouter que «ce qui serait souhaitable est de pouvoir avoir une capacité d'accéder au fichier général des électeurs». Et ce dernier de renchérir que «la décision prise par les autorités algériennes ne correspond pas à notre demande, l'accès aux listes électorales est, dans toutes les observations que fait l'Union européenne, un élément qui est très important tandis que notre demande n'est pas très excessive». «Nous n'avons pas de préjugé», a-t-il affirmé. Le chef de la mission de l'Union européenne ne désespère tout de même pas lorsqu'il affirme que «nous sommes en contact avec le ministère de l'Intérieur pour savoir dans quelle mesure il est possible d'accéder au fichier des électeurs». Le tomber de rideau de la campagne électorale a eu lieu le 06 du mois en cours tandis que le vote, qui est selon José Ignacio «l'élément essentiel» aura lieu demain. «D'après les rapports, la campagne s'est déroulée d'une façon saine, sans incidents graves et pacifique tandis que le rapport préliminaire lié au processus électoral sera rendu public 48 heures après les élections alors que le rapport final sur tout le processus sera donné un mois après», a indiqué le chef de la mission d'observation électorale de l'Union européenne, José Ignacio Salfranca Sanchez-Neyra. Ce dernier a, à travers sa déclaration, résumé, tout en l'explicitant, la mission effective et réelle des observateurs de l'Union européenne qui ont été déployés à travers l'ensemble du territoire national et ce, depuis le lancement de la campagne électorale pour les législatives, l'objectif principal étant l'observation des élections législatives qui auront lieu demain. Le chef de la mission des observateurs de l'Union européenne, a, tout en répondant intelligemment aux questions pièges des journalistes, été quelque peu évasif dans ses déclarations en pesant bien évidemment ses termes. «Je n'utilise pas le mot contrôle», a-t-il précisé. «La mission des observateurs consiste à accompagner le processus électoral et à l'observer», rappellera-t-il. Et ce dernier d'expliquer que «nous sommes invités à être présents au niveau des bureaux de vote et commissions électorales communales et de wilayas, nous serons donc associés à cet exercice». La mission des observateurs s'est élargie à grande échelle, notamment après l'arrivée d'un autre contingent d'observateurs. «Nous serons aussi dans la Cour constitutionnelle et nous serons présents dans la commission de supervision des élections», a souligné José Ignacio. Dans le sillage de leurs différentes sorties à l'occasion de l'observation des élections législatives, les observateurs de l'Union européenne ont rencontré les partisans du boycott. «Effectivement, on les a rencontrés», a confirmé José Ignacio expliquant que «notre mission est absolument indépendante, qui veut accomplir son travail de façon professionnelle, il est très important d'être à l'écoute de tout le monde pour avoir une opinion juste, nous avons rencontré les représentants des forces de la société civile, sans discriminer aucune force politique».