Le siège du RND à Alger La sérénité est au rendez-vous chez les trois grandes forces politiques du pays, à savoir le FLN, RND et FFS. Le grand jour est arrivé. Les élections législatives, c'est pour aujourd'hui. Mais à la veille de ces élections, nous avons fait une petite virée chez les trois grandes forces politiques du pays à savoir le FLN, le RND et le FFS pour voir leur état d'esprit avant le jour J. On peut dire que la sérénité est au rendez-vous. Notre tournée a commencé à Hydra, plus exactement au siége national du FLN. Sur place, nous avons trouvé une cellule de campagne qui était en train d'effectuer les derniers réglages. «C'est la salle d'opération qui va nous permettre de suivre le déroulement du scrutin minute par minute et cela à travers tout le territoire national», nous explique le responsable de cette cellule. «Ces informations collectées seront retransmises au secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem», affirme-t-il. «Mais l'avantage de cette cellule, c'est qu'elle nous permettra d'avoir une idée sur les résultats avant leur proclamation par le ministère de l'Intérieur», souligne-t-il avant de nous expliquer qu'ils sont en train de faxer au mouhafedh la feuille de route à suivre demain. Après la visite du «QG» de campagne, nous sommes conviés au bureau du membre du comité central du FLN, Belayat Abderrahmane. «Une majorité pour appliquer le programme du Président», lance M.Belayat comme appel à la population algérienne. En effet, l'ex-ministre appelle les Algériens à un vote massif car il estime que ce scrutin est décisif pour le pays. «Nous espérons que le peuple algérien nous donne une majorité afin de nous permettre d'appliquer le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a une législature et une légalité constitutionnelles qui courent jusqu'en 2014», indique-t-il. «Toute autre option mettra en péril ce programme. Mais pas seulement! Les dernières réformes du Président peuvent aussi en pâtir», ajoute-t-il. «Nous sommes pour une vision qui ne supprime aucunement le rôle de l'APN. Tout comme la place de l'opposition», explique-t-il. «L'opposition doit impérativement exister pour pouvoir critiquer le gouvernement et proposer autre chose que ce que propose la majorité», assure-t-il tout en affichant une sérénité de bon aloi. «Nous sommes confiants du fait que nous allons obtenir une majorité et cela se fera grâce à des alliances avec des parties qui ont la même vision que nous», affirme-t-il en nous faisant savoir que le FLN et le RND sont de la même mouvance nationaliste. Du côté du boulevard Souidani-Boudjemaâ Après le FLN, nous avons poursuivi notre tournée au siége du FFS. Sur place nous avons trouvé le premier secrétaire du parti, Ali Laskri, qui était en réunion avec les candidats de la liste d'Alger pour régler les derniers préparatifs avant le retour tant attendu du FFS sur la scène politique nationale. Le premier secrétaire du FFS arborait un large sourire, la confiance se lisait sur le visage des candidats. «Pour un changement pacifique», explique M. Laskri à propos de ce scrutin. «Nous ne sommes pas revenus sur la scène politique pour obtenir des sièges à l'Assemblée populaire nationale, mais nous avons la grande conviction que nous devons revenir pour le bien du pays», explique-t-il. «Il y a de grandes menaces qui guettent le pays qu'elles soient intérieures ou extérieures», a-t-il ainsi averti. «La conjoncture internationale est une grande menace pour le pays, il est de notre devoir en tant que force politique de tout faire pour éloigner cette menace», indique M.Laskri. «Notre objectif n'est pas, comme je vous le dis, d'obtenir des sièges mais nous voulons redonner de l'espoir aux jeunes Algériens.», observe notre interlocuteur. «On veut amener les jeunes Algériens à croire en leur pays pour mettre fin à la violence qui est entretenue par le gouvernement pour se maintenir», a-t-il encore expliqué. «Nous souhaitons que le peuple algérien participe, nous fasse confiance pour pouvoir aller à un changement pacifique de gouvernement car le pays a eu son lot de violences», assure-t-il. «C'est cela qui peut construire un pays fort et prospère», défend-il. Pour ce qui est de la fraude, M.Laskri espère que ce scrutin soit vraiment transparent et que le scénario des législatives de 1997 ne se répète plus. «Ceux qui ont fraudé ont volé le peuple algérien de son droit démocratique. Pour moi ce sont des criminels», dénonce le premier secrétaire du parti cher à l'un des pères de la Révolution, Hocine Aït Ahmed. Après notre brèfe entretien avec M.Laskri, nous avons eu droit à une visite du QG. Les préparatifs étaient en marche. Tout comme le FLN, le FFS a mis en place une salle d'opération pour suivre le déroulement du scrutin minute par minute et cela à travers tout le territoire national. «Mais aussi pour avoir les résultats avant ceux du ministère de l'Intérieur, un moyen pour nous de savoir si il y a eu fraude ou non», rapporte le responsable de cette cellule. Au RND on met la main aux derniers préparatifs La fin de notre tournée nous a menés au QG de campagne du candidat RND, Abdeslam Bouchouareb, tête de liste à Alger, où on était aux derniers préparatifs. «Les militants sont sur le terrain pour préparer les comités de surveillance», confie Nassim Sidi Saïd chargé de communication du candidat Bouchouareb. «Place aux jeunes!», est le message que le RND lance aux Algériens, assure-t-il. «Pour nous, le choix de se tourner vers la jeunesse est un choix de conviction mais aussi stratégique», certifie-t-il «On a passé les étapes les plus difficiles de notre nation en sachant faire les bons choix aux périodes les plus critiques», témoigne Sidi Saïd. «Le message du Président depuis Sétif est clair et, qu'on le veuille ou non, les choses tendent vers une plus grande représentativité des jeunes. C'est pour cela que le RND a axé sa campagne sur les jeunes», explique-t-il. «Et pour vous dire, 80% de notre campagne ont été effectués par des jeunes issus des commissions des jeunes du parti mis en place en 2010», révèle-t-il. «Nous sommes convaincus que c'est cette jeunesse qui représente l'élite de demain», avoue-t-il. «Nous appelons donc la jeunesse algérienne à se mobiliser pour que le RND passe et réussisse à lui donner la place qui est la sienne», conclut le coureur automobile qui veut placer son parti en pole position.