Le premier secrétaire national écarte le départ de M.Aït Ahmed de la présidence du parti. Le 4e congrès du Parti du Front des forces socialistes (FFS) se tiendra officiellement, dans les premiers mois de l'année 2006. C'est ce qu'a affirmé le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition, M.Ali Laskri, sur les ondes de la Chaîne II. D'emblée, il justifie le retard accusé pour la tenue du congrès. "Le retard accusé est purement lié à la préparation des rendez-vous électoraux qui ont marqué l´année 2005", affirme-t-il, non sans préciser que les préparatifs pour la tenue de ce congrès se poursuivent dans les meilleures conditions. Dans ce sens, M.Laskri, a souligné que les préparatifs se sont déjà achevés dans la majorité des wilayas, où le parti compte des fédérations et des bureaux. «Les préparatifs se sont achevés jusqu´à présent dans 33 wilayas», a indiqué le responsable du FFS qui rassure, en outre, que ces préparatifs se poursuivent dans les autres régions du pays. Dans le même contexte, s'agissant du probable retrait du président M.Aït Ahmed, de la tête du FFS, lors du prochain congrès, le premier secrétaire national du parti a affirmé que cette question n'est pas d'actualité. «Ce point n'est pas inscrit à l'ordre du jour.» Revenant, par ailleurs, sur le sujet des élections partielles du 24 novembre dernier, M.Laskri a souligné encore que le FFS reste la première force politique dans la région. Et que les résultats obtenus lors du dernier scrutin ont confirmé «l'implantation du FFS dans la région», indique-t-il, tout en écartant le caractère régional collé à son parti. Ali Laskri affirme que le FFS est un parti national qui compte des militants et des électeurs sur l'ensemble du territoire national. S'agissant du sujet qui occupe l'actualité au sein des nouveaux élus pour la constitution des exécutifs communaux, à savoir l'alliance au sein des assemblées élues, le premier secrétaire national du FFS a estimé qu´il s´agissait d´une question complexe "car, a-t-il précisé, le front a un programme spécial et des objectifs différents de ceux des autres formations politiques". Sur cette question, le FFS procèdera à "un examen au cas par cas", a souligné le responsable. Concernant l'application du programme de son parti dans les nouvelles assemblées, M.Laskri a réitéré l´engagement du FFS à mettre en application le programme établi : "nos élus tiendront toutes les promesses relatives au développement local en vue d´améliorer le quotidien des citoyens". A la fin de l'émission, s'exprimant sur la position de son parti à l´égard du programme de relance économique, le représentant du FFS s´est contenté de dire que "l´Algérie dispose d´importants moyens matériels et que le problème de son développement économique se pose au niveau de plusieurs aspects, notamment des compétences en matière de gestion". Par ailleurs, le conseil fédéral du Front des forces socialistes s'est réuni le jeudi au collège syndical de Béjaïa avec pour ordre du jour les alliances à contracter dans les assemblées locales issues du scrutin du 24 novembre dernier. Ayant hérité de 22 communes, dont 16 à majorité relative, le FFS se voit dans l'obligation de tisser des alliances avec les autres partis pour permettre aux assemblées de fonctionner normalement, et pour ainsi dire éviter des situations pouvant induire un blocage qui conduira inéluctablement à la dissolution. En fait, les cadres du parti étaient là juste pour écouter les directives de l'instance suprême du parti, en l'occurrence la direction nationale. Celle-ci avait au préalable défini les contours des alliances qui n'étaient pas forcément du goût de la base. Aussi était-il question de favoriser des alliances avec les indépendants, que le FFS n'a pas cessé de désigner d'un doigt accusateur. Durant la campagne officielle, le discours des représentants du FFS n'avait pas épargné les prétendants indépendants qu'on avait qualifiés de «supplétifs du pouvoir», voire de «relais». Et «voilà qu'on décide de contracter en priorité des alliances avec eux», s'indignait un membre de la fédération de Béjaïa qui ne comprend pas ce «retournement de situation». Poursuivant son analyse, notre interlocuteur regrette que «le RCD soit placé en troisième position dans la préférence de la direction nationale. lui qui n'a pas cessé de montrer sa disponibilité à l'union». En deuxième position, le FFS préfère tisser des alliances avec la frange du FLN proche de Mouloud Hamrouche, c´est-à-dire la frange réformiste. Encore une incompréhension au sein de la base qui ne voit franchement pas de tendance Hamrouche au sein du FLN de Béjaïa. «On connaît les partisans de Benflis et de Belkhadem mais point de Hamrouche», souligne notre interlocuteur sur un ton désabusé, avant de regretter enfin la tournure prise par les événements. Le RCD de Saïd Sadi se voit classé en troisième position dans les probables alliances futures pour assurer un bon fonctionnement des assemblées locales. Le bon vouloir des militants était une bonne réplique aux intentions de Saïd Sadi par une réponse positive à ses appels lancés sans cesse durant la campagne. Cette réunion a abordé aussi le bilan du scrutin de proximité avec un constat qui n'est pas pour plaire, puisque le FFS a perdu l'ensemble de ses fiefs même si on note avec satisfaction une présence dans des localités où les FFS n'avait pas droit de cité, à l'exemple d'El Flay dans la daïra de Sidi Aïch. Mais entre-temps le FFS a perdu Béjaïa, Tazmalt, El Kseur... autant de localités riches et faciles à gérer qui échappent aux commandes du FFS. Une première en soi si on considère les résultats des élections précédentes. L'installation de l'APW de Béjaïa qui interviendra en principe demain conformera si les élus suivront les directives du parti ou pas. Une chose est sûre, certains cadres de la fédération n'ont pas apprécié les orientations de la direction nationale qu'ils trouvent «inconséquentes et loin de la réalité de la demande sociale».