Les dépassements les plus importants sont la poursuite de la campagne électorale après l'expiration du délai légal. Des irrégularités, bien que minimes au demeurant, ont quelque peu éclaboussé la consultation populaire de jeudi. Ainsi, le Front des forces socialistes a dénoncé la désorganisation «inacceptable» observée au niveau de nombreux centres et bureaux de vote. Le plus vieux parti d'opposition signale «d'importantes entraves» à l'exercice du droit de vote de nombreux citoyens et citoyennes à travers le territoire national. Dans un communiqué parvenu hier matin à notre rédaction, le FFS signale que plusieurs cas de manquements ont été relevés. A Boumerdès, le premier secrétaire de ce parti a constaté la «suppression de plusieurs bureaux de vote dans le centre de la ville». D'autres cas sont signalés à Alger, à l'instar de plusieurs citoyens venus voter au centre situé au lycée Zineb Oum el Massakine, sis boulevard Krim Belkacem (Télemly), une candidate du FFS n'a pas retrouvé son nom sur la liste électorale. A Constantine, de nombreux cas ont été enregistrés, notamment au niveau des centres Rahem Elaroussi et Talbi Messaoud, ou dans la commune de Zighout Youcef. A Chlef, dans la commune de Chettia, à Aïn Defla dans la commune de Aïn Bouyahia, dans le centre-ville de Médéa... Trop de retard a été enregistré dans l'attribution des badges d'accès aux centres de vote, ce qui n'a pas permis à nos représentants de pouvoir observer effectivement l'organisation du scrutin, souligne le communiqué.» Les différentes commissions de surveillance ont été saisies et les pouvoirs publics interpellés afin de mettre un terme à ces dépassements inadmissibles quant à l'exercice du droit de vote qui, au-delà de la propagande et des slogans, dépend de la réunion des conditions effectives de son exercice», conclut le communiqué du FFS. Du côté des organisateurs, un autre son de cloche est perceptible. Citons celui du président de la Commission nationale de supervision des élections législatives, Slimane Boudi, qui a souligné jeudi les «bonnes conditions» dans lesquelles s'est déroulé le scrutin. Dans une déclaration à la presse faite à l'issue de la clôture du scrutin, au siège de la commission au Palais des nations (Alger), il a assuré que les «infractions enregistrées n'ont eu aucune incidence sur le bon déroulement de l'opération électorale, les qualifiant d' «incidents mineurs». La Cnsel, a-t-il dit, a tranché 200 saisines, précisant que 70% des cas ont été relevés à travers des auto-saisines des membres de cette structure de supervision, avait indiqué Boudi précisant que la plupart de ces infractions sont de «simples incidents» qui ont été tranchés dans «l'immédiat». Elles auraient concerné, selon lui, la non-conformité des urnes aux caractéristiques définies par la loi, le mauvais classement des bulletins de vote et le nombre d'enveloppes insuffisant par rapport à celui des bulletins de vote... La Commission de surveillance a également soumis à la justice, selon son président, 10 plaintes, portant sur des «infractions à caractère pénal». Selon le même responsable, ces plaintes concernent des manquements de militants de certaines formations politiques à la sécurité des bureaux et centres de vote et d'autres irrégularités. Les plus importantes signalées sont la «poursuite de la campagne électorale après l'expiration du délai légal».