des renseignements ont fait état de mouvements suspects le long de la frontière avec le Maroc. Le ratissage déclenché par des unités de l'ANP à la suite de l'accrochage survenu dans la nuit de mercredi à jeudi dans les monts de Mizab dans la région de Beni S'nous dans la wilaya de Tlemcen se poursuit toujours. Des informations en provenance de la région avaient fait état d'un engagement entre une unité des forces spéciales de l'ANP appuyées par des GLD qui maîtrisent parfaitement les pièges du relief accidenté qui caractérise cette chaîne de montagnes qui surplombe le tracé de la frontière (nord-ouest) avec le Maroc. Il y a quelques jours, des renseignements fournis par des citoyens avaient fait état de mouvements suspects le long de la frontière avec le Maroc, surtout dans sa partie nord. Ces informations recoupées avec d'autres, transmises par des habitants des fermes isolées, montraient qu'un groupe terroriste tentait de reprendre pied sur les contreforts de la chaîne du Mizab qui avait longtemps servi d'importante base de relais aux groupes du GIA Ouest. Abdelhak Layada y avait séjourné avant son passage vers le Maroc. Les groupes terroristes qui s'étaient implantés dans les nombreuses caches que compte cette chaîne de montagnes avaient réussi à s'allier, dans une alliance conjoncturelle d'intérêts aux groupes maffieux et de contrebande qui écument la bande frontalière. Des informations qui avaient circulé, il y a quelques mois, avaient établi avec certitude ces alliances. Même après la promulgation de la loi sur la concorde civile, les groupes qui avaient refusé d'y souscrire avaient continué à servir les intérêt de groupes mafieux et de réseaux de trafic de drogue. Il est connu dans la région que les groupes terroristes commandés par Kada Benchiha ou plus tard par Mustapha El Akkal prélevaient une dîme chez les caïds de la contrebande ou ceux du trafic de drogue. Oubliée, cette chaîne avait perdu de son importance stratégique après les cuisants revers infligés aux groupes du GIA qui avaient préféré migrer vers les zones sud-ouest de la frontière avec le Maroc. Le massacre de Beni Ounif et la fuite des assassins à l'intérieur du territoire de nos voisins ont constitué l'occasion pour les rescapés des grandes opérations menées par l'ANP de remonter vers le Nord pour se réinstaller dans cette zone «pacifiée» grâce à la présence de plusieurs groupes de GLD et de postes avancés de l'armée. Toutes les tentatives des groupes terroristes de réinvestir les lieux se sont avérées vaines. Conscients qu'ils ne pouvaient plus agir en terrain conquis, les terroristes ont alors opté pour des séjours ponctuels dans le Mizab et de perpétuels déplacements dans la partie marocaine de la frontière pour éviter de tomber dans le dispositif de harcèlement mis en place sur le commandement de l'ANP et qui a contraint les sanguinaires à vivre en perpétuel déplacement. Le ratissage déclenché à la suite de l'accrochage qui avait fait trois morts (un GLD et deux militaires) se poursuit toujours au moment où des informations font état de la fuite des terroristes probablement du GIA vers le Maroc via les talwegs de Djebel Mizab au moment où d'autres auraient fui depuis les monts Asfour. Cette fuite, si elle est confirmée, remettrait sur la table la collaboration des services marocains dans la lutte contre le terrorisme et dans la guerre contre les réseaux mafieux et de contrebande algériens.