Les étudiants en sciences de l'université M'hamed Bouguerra de Boumerdès ont bloqué, dans la matinée de lundi dernier, l'accès à la faculté en signe de protestation contre « l'insécurité et la multiplication des agressions dans la résidence universitaire de filles Ziani Lounès ». En effet, en fin de journée d'avant-hier, une étudiante de première année en hydrocarbures a été agressée par une autre étudiante de la même faculté à l'aide d'un tesson. La victime a été atteinte en différents endroits du corps. Elle a été transférée immédiatement aux urgences de l'hôpital de Thénia pour les soins nécessaires. Selon des témoins (filles), cette étudiante n'en est pas à sa première agression. « Mercredi dernier, elle avait agressé une autre fille dans l'enceinte du campus, fort heureusement celle-ci n'a pas été atteinte grièvement », déplore une autre étudiante. « Comment se fait-il qu'on accepte à l'université une personne qui a des antécédents judiciaires et qui ne cesse de récidiver ? », s'interroge une autre fille, qui ajoute : « Elle a obtenu son baccalauréat dans un pénitencier d'Oran. Tout le monde a peur d'elle à l'université. Elle est arrivée à chasser ses 5 copines de chambre pour occuper la pièce toute seule. Mais personne n'a voulu agir à temps. On attend toujours qu'un drame se produise pour réagir. » Les étudiants demandent l'intervention des responsables des œuvres universitaires afin de mettre fin à ces « dérives ». Les étudiants n'ont pas manqué d'insister qu'« avant la suppression de la mixité au niveau de notre cité, on n'avait jamais enregistré des scènes de violence ». A rappeler que cette résidence était mixte et a été transformée, au début de cette année, en cité pour filles uniquement, malgré l'opposition des étudiants et étudiantes. Plusieurs manifestations avaient été organisées, mais les responsables ont refusé de revenir sur leur décision.