Durant ces dernières années, cette institution a investi dans les ressources humaines notamment la formation. Les catastrophes rythment de plus en plus le quotidien des citoyens. Quand elles surviennent, la Protection civile agit aussi en catastrophe. En effet, une formation sur la médecine de catastrophes a débuté hier et prendra fin le 25 mai, à l'Unité nationale d'instruction et d'intervention (Unii) de la direction générale de la Protection civile (Dgpc) à Alger. Le but de cette formation est justement d'initier des médecins aux interventions en cas de catastrophes. Organisé en collaboration avec l'Organisation internationale de la Protection civile (Oipc), le cours est animé par des cadres et officiers de la direction générale de la Protection civile ainsi que par un expert suisse de l'Oipc. Cette formation, essentiellement axée sur l'organisation de secours face à de nombreuses victimes et l'initiation à la médecine de catastrophes, a regroupé une quinzaine de délégués algériens et étrangers. Des cours théoriques et un exercice pratique seront donnés aux participants afin de mettre en évidence les connaissances acquises lors de cette formation. «L'expérience algérienne dans le domaine de la médecine de catastrophes est largement sollicitée, car devenue un nouveau mode d'approche des urgences collectives», a soutenu le commandant Gharbi Ali, chef du bureau de la sous-direction de la formation à la Dgpc. Le commandant Gharbi a expliqué que cette médecine se base principalement sur une méthode d'organisation, du fait du grand nombre de victimes causé généralement par les catastrophes. «Notre institution a commencé ces derniers temps à développer ses capacités en se focalisant sur la formation de ses cadres dans différentes spécialités, notamment la radio-protection, l'intervention en cas de séisme, la recherche des égarés et la médecine de catastrophes», a souligné le commandant Gharbi. Il faut savoir que la médecine des catastrophes est la forme d'exercice de la médecine la plus appropriée pour répondre d'une façon cohérente et adaptée à la situation de destruction que subit un groupe social après une catastrophe, a précisé le représentant de la Protection civile. C'est dans ce cadre que l'Algérie «est sur le point de créer des cellules d'intervention en cas d'accidents radiologiques ou chimiques», fait-il savoir. Actuellement, «l'Algérie peut faire face à toute forme de catastrophes avec les moyens dont dispose la Protection civile», a indiqué le commandant Achour, directeur de communication de la Protection civile.