il a réussi à peaufiner ses différents talents grâce à ses capacités d'assimilation et à ses dons multiples en la matière. Un premier album qui le propulse, sans conteste, au rang de spécialiste de ce genre musical avec un style très raffiné. Il n'est pas connu des maisons d'éditions, certes, mais ses cassettes et autres CD de soirées chaâbies, mariage, gala de bienfaisance, participation aux différents hommages et rencontres nationales, font désormais le tour des mélomanes, non seulement des Béjaouis, mais plutôt des grandes villes d'Algérie. Il symbolise les «kaadates chaâbies béjaouies». Lui, c'est H'ssinou Fadli, plus connu à Béjaïa sous le surnom de H'ssinou Oued Ghir. Après un parcours remarquable sur le vaste terrain du chaâbi, ponctué essentiellement d'animation des fêtes, des hommages et des galas de bienfaisances, H'sinou Fadli, cet artiste discret, a décidé de sortir de l'anonymat pour se faire une place sur l'échiquier artistique. Un premier album qui le propulse, sans conteste, au rang de spécialiste de ce genre musicale avec un style très raffiné, des notes ingénieusement égrenées et de beaux textes de notre intarissable patrimoine culturel, mais aussi avec toute la finesse d'un parler très sage. Ne dit-on pas «qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire?», car, prendre son mal en patience rapporte souvent plus qu'on ne le pense. En effet, s'il est vrai qu'il est préférable de ne pas laisser traîner les choses en longueur, il faut avouer que quelquefois nous devons faire confiance au temps. Il ne s'est jamais pressé en matière de composition pour laisser libre cours à sa vocation «passer des moments de joie en bonne compagnie». C'est ce qu'à fait exactement Chikh Hssinou en révélant son album, contrairement à ceux qui se font révéler par leurs albums. Abdelkader Bouhi, une figure emblématique de la chanson béjaouie, qui est bien aimé de la population de Béjaïa dit beaucoup de belles choses de lui. «C'est un chanteur qui a marqué la scène chaâbie béjaouie. Il a du succès sans même faire sortir d'album. Il a une belle et forte voix. Un respectable et respectueux artiste». D'ailleurs, son album est composé de 12 chansons, six anciennes enregistrées avec l'Orchestre national sous la direction du feu Maâti Bachir et six nouvelles avec sa propre troupe. Un album, ou il tient à rendre hommage à des chanteurs de crus, aussi bien à Chikh Nordine Cheli, un maître incontesté de la chanson chaâbie béjaouie, que Mamou Ouali. H'ssinou Fadli est né en 1962 à Oued Ghir, d'où il tire son surnom. Il commence sa carrière artistique en 1979 en décrochant le premier prix dans l'émission de Medjahed Mohamed «Afnan Ouzeka, le chanteur de demain» de la Radio nationale Chaîne II. En se lançant dans les animations de mariage à Béjaïa, mais aussi à travers le territoire national, il a réussi à peaufiner ses différents talents grâce à ses capacités d'assimilation et à ses dons multiples en la matière. Il a décroché le deuxième prix du Festival national de la chanson chaâbie sous la direction de Bendaâmache dans sa deuxième édition en 2008. Il a participé à de multiples concerts à l'échelle nationale avec l'orchestre symphonique, l'Oref, et autres participation à différents hommages (Guerrouabi, Merizek...). En imitant le grand maître, le défunt Hadj El Hachemi Guerrouabi, l'artiste s'est fait une réputation nationale.