Le monde de la musique cha�bie � Mostaganem est en �moi apr�s la douloureuse nouvelle de la disparition tragique de l�un des ma�tres de ce genre musical raffin� qui a tant berc� notre jeunesse d�un coin � l�autre du Dahra. En effet, la mort de Hadj Hachemi Guerrouabi a �t� ressentie par les Mostagan�mois comme une grosse perte pour la musique traditionnelle citadine. D�s les premi�res heures de la matin�e d�hier, les principaux lieux de rencontre des musiciens, chanteurs, m�lomanes et fans de cha�bi, allaient �tre investis d�une foule inhabituelle d�artistes constern�s par une telle disparition. Au caf� Benbouzid qu�on appelle commun�ment �Goubet Sidi Lakhdar Benkhlouf�, une ambiance particuli�re empreinte de peine et de d�solation y r�gnait la journ�e durant. C�est l� que cheikh Hamida Belkecir nous t�moignera toute sa sympathie et consid�rera que le d�part vers l�au-del� du grand cheikh que fut Guerrouabi, n�est autre qu�une perte consid�rable pour l�art du mandole et du banjo. Il rappellera que le d�funt aura donn� toute sa vie � la musique et qu�il aura de ce fait contribu� largement � sa sauvegarde. De son c�t�, l�homme de th��tre Mohamed Benmohamed et n�anmoins ami du d�funt Hadj Hachemi, ne pouvait retenir ses larmes. Il �gr�nera tant de souvenirs de jeunesse et implorera le Tout-Puissant de l�accueillir en Son Vaste Paradis. L�autre ma�tre de la chanson cha�bie, Ma�zouz Bouadjadj constern� et au bord des larmes, dira sa profonde compassion et son affection sinc�re pour sa famille et ses proches. Bouadjadj, reconna�tra en lui un genre particulier avec la force d�assimilation (hafadh) et s�interrogera si rel�ve il y aura apr�s d�aussi cruelles pertes. La famille des artistes mostagan�mois s�incline � l�occasion devant la m�moire du d�funt � travers le vibrant hommage qui lui fut rendu hier.