Trois responsables d'un collectif favorable au putsch du 22 mars au Mali ont été entendus par la gendarmerie sur l'agression du président de transition Dioncounda Traoré par des manifestants, a annoncé hier cette organisation. L'homme politique Younouss Hamèye Dicko, l'avocat Mamadou Gakou et le prédicateur musulman Soufi Bilal, de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam), ont été «interpellés» jeudi par la gendarmerie et interrogés «pendant plusieurs heures» sur cette agression avant d'être relâchés, a affirmé dans un communiqué Nouhoum Keïta, responsable d'un parti membre de la Copam. Le lundi 21 mai, des manifestants avaient pénétré dans les bureaux du président Dioncounda Traoré près de Bamako, et l'avaient frappé et blessé. Ses agresseurs avaient manifesté à l'appel d'organisations membres de la Copam, opposées à son maintien au pouvoir. Depuis le 22 mai, M.Traoré conduit pour un an la transition en vertu d'un accord signé le week-end dernier entre la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef des putschistes.