Il a laissé un cadeau d'adieu des plus détonants! Sept morts et 38 blessés Les dix ans de règne de M.Harraoubia «marqueront» à jamais l'Université algérienne. Catastrophique, calamiteux, chaotique, sombre... les qualificatifs ne manquent pas pour décrire l'ère Harraoubia à la tête du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Matraquage des étudiants, électrocution, intoxication... et pour finir explosion de gaz... font partie de «l'oeuvre» du nouveau député et ex-ministre du Mesrs. Cela nonobstant le niveau de l'enseignement supérieur qui n'a cessé de se dégrader! Tout comme son passage plutôt calamiteux à l'Université algérienne, M.Harraoubia a laissé un cadeau d'adieu des plus détonants! Sept morts et 38 blessés dont quatre dans un état grave. Du sang, des morts, des blessés, des éclats de verre, des décombres et des gravats... C'est donc la dernière image que l'ex-ministre laissera derrière lui. Malheureusement, ce n'est pas le seul «exploit» qui a marqué son passage. Il y a un mois, un autre drame est venu endeuiller l'Université algérienne! Un étudiant de l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (Usthb) de Bab Ezzaouar est décédé par électrocution suite à une expérience qu'il menait au cours de travaux pratiques. Cet étudiant de 2e année en génie électrique a reçu une décharge de 380 volts qui l'a terrassé, le laissant sans vie devant la stupeur de ses camarades. Cet accident avait provoqué la colère des étudiants qui ont dénoncé l'état de dégradation avancé dans lequel se trouve l'Université algérienne, alors que l'Etat dépense pourtant des milliards pour relever le niveau des étudiants. Cette même université a été secouée par l'assassinat, à coups de couteau, de l'étudiante Manel Kaddache dans l'enceinte même de l'institution. L'Université algérienne est donc devenue celle de tous les... dangers! Les agressions sont également devenues monnaie courante dans les campus universitaires. Que ce soit sur les enseignants que sur les étudiants. Il ne se passe pas un jour où l'on ne signale pas une agression au niveau de telle ou telle université! On cite comme exemple celle qui avait marqué l'actualité de la fin du mois d'avril à Tizi Ouzou où trois étudiants se sont fait agresser à l'arme blanche devant leur cité universitaire. S'en est suivie une véritable bataille rangée entre les étudiants et des jeunes délinquants. Plus grave, en 2008, un étudiant a tué son enseignant à l'université de Mostaganem. La victime, le professeur Mohamed Benchehida, chef du département des mathématiques, a reçu plusieurs coups de couteau qui lui ont été fatals. Donc, avec Rachid Harraoubia, l'Université algérienne tue. Et ce n'est pas un euphémisme, l'Université algérienne tue réellement! Mais l'université de Harraoubia ne s'est pas contentée de tuer ses étudiants, elle les intoxique! 400 étudiants intoxiqués à Tizi Ouzzou, 100 à Annaba, 300 à Constantine... Ce sont ces tristes «faits divers» qui ont marqué l'Université algérienne quand on s'attendait qu'elle s'illustre et brille par des travaux de recherche qui la mette en pleine lumière. Pour les étudiants qui n'ont pas été tués par toutes ces négligences, leur ministre leur a réservé...la matraque! En effet, comme dans chaque université dans le monde, l'Université algérienne a été marquée par des protestations estudiantines. Toutefois, jamais Rachid Harraoubia n'a daigné engager le dialogue avec les étudiants. Des grèves qui ont duré plusieurs mois, sans jamais attirer l'attention du ministre quant aux inquiétudes des étudiants. Aucune parole d'apaisement n'est sortie de sa bouche. Les seuls mots qu'il a dits ont été provocateurs. Alors, espérer être reçu par le premier responsable de leur secteur était un rêve que les étudiants algériens n'ont pas caressé. Le ministre a affiché un tel mépris envers les étudiants, qu'il a préféré mettre l'année universitaire en péril. Mais le spectre de l'année blanche ne l'a pas ébranlé! Il est resté de marbre. Provoquant même le pourrissement de la situation. Pis encore, les étudiants contestataires ont reçu la «leçon» de la part des policiers qui ne se sont pas gênés pour jouer de la matraque. C'est l'art de la matraque que Harraoubia a voulu enseigner à l'élite de demain! Les scandales de corruption, de trafic d'influence, d'abus de pouvoir et même de moeurs font également partie du quotidien de l'Université algérienne qui est en train de «creuser»... sa tombe. Et on se demande après pourquoi le niveau ne cesse de régresser! Ce n'est pourtant pas les moyens financiers qui manquent. Des milliards sont mobilisés chaque année pour sortir l'Université du marasme dans lequel elle est plongée. Voilà donc les 10 ans de règne d'un homme qui a transformé l'Université algérienne en véritable théâtre de... la mort. Au regard du bilan qu'il laisse derrière lui, il est évident que M.Harraouibia ne risque pas d'être regretté par le million et demi d'étudiantes et d'étudiants algériens.