L'aéroport de Frankfurt par qui le scandale arrive Dans ce contexte où le citoyen est rabaissé sur son propre sol, il est impératif que le département des affaires étrangères réagisse. Après leur humiliation au niveau des aéroports internationaux, les Algériens sont maltraités sur le sol de leur propre pays. Ainsi, après l'Italie, l'Allemagne, les Algériens demandeurs de visas sont humiliés par les prestataires de services pour le compte des services des visas français à Alger. Devant cette situation, les réactions des services du département des affaires étrangères restent très timides et sans effets. Dans ce contexte où le citoyen est rabaissé sur son propre sol, il est impératif que le département des affaires étrangères réagisse. Censé alléger la procédure d'octroi de visas et faire disparaître les files d'attente devant le siège des consulats de France, les prestataires de services en font voir des vertes et des pas mûres à leurs clients algériens. Le service privé, qui gère les dépôts de demandes de visas pour le compte du consulat de France à Alger, un prestataire de services, relève d'une entreprise algérienne de statut privé (TLS contact), fonctionnant hors normes. Situé à Ben Aknoun, le siège de cet agent ne dispose même pas de parking alors que le moindre espace pour le stationnement de voitures est rare. Ce n'est pas tout. Au problème lié à l'exiguïté des locaux s'ajoute celui de l'absence de commodités nécessaires pour accueillir les centaines, voire des milliers de demandeurs de visas qui se présentent chaque jour. Pis encore, le numéro du centre d'appel, la seule ligne fixe mise à la disposition des demandeurs de visas ne répond pas, n'est pas opérationnelle. Le numéro reste tout le temps injoignable. Le site Internet n'est pas mieux loti. Il connaît des bugs récurrents. Si le service assuré par cet agent reste des plus médiocres, les frais de dépôt de la demande de visa dépassent 9000 DA. Sur un autre plan, l'Algérie est soumise à la consultation imposée par les pays de l'espace Schengen aux dossiers de visas depuis le début des années 1990. Cette décision, prise à l'époque en raison de la situation sécuritaire qui prévalait dans le pays, avait imposé une procédure assez lourde qui fixait un délai de traitement du dossier assez long. Ce fait rapporté par le quotidien électronique TSA, ne fait pas exception, car les cas de maltraitance des voyageurs algériens sont légion. En mai dernier, deux cadres de l'Entreprise nationale des arts graphiques ont vécu un véritable cauchemar à l'aéroport de Frankfurt en Allemagne. Détenteurs du visa Schengen, les deux voyageurs algériens ont été humiliés et maltraités par des agents de la police allemande des frontières. Pis encore, nos deux cadres ont subi plusieurs interrogatoires durant plus de huit heures, et ce dès leur descente de l'avion qui a atterri à l'aéroport de Frankfurt. Avril dernier, 12 passagers algériens, qui revenaient de Hong Kong à bord d'un avion de Qatar Airways, ont vécu une journée d'enfer à l'aéroport de Doha, après que les services de l'immigration leur aient refusé l'accès à Qatar pour passer la nuit en attendant de réparer la panne survenue dans l'avion qui était censé les ramener à Alger. Les passagers algériens en question ont dû rester 24 heures à l'aéroport de Doha. Au courant du mois d'avril dernier, deux Algériens ont subi l'humiliation lors de leur expulsion d'Italie. L'image montrant deux Algériens embarqués avec du ruban adhésif sur la bouche et mains ligotés derrière le dos assis au fond de l'avion et étroitement surveillés par un policier en civil, a fait le tour du monde, suscité un tollé en Italie, mais presque aucune réaction immédiate en Algérie.