L'élection présidentielle de 2014 sera, à tous points de vue, la prochaine échéance politique la plus cruciale. L'activité politique s'annonce très «bousculée» par les échéances sociales dans les mois à venir, d'autant plus que les partis politiques ne disposent que d'une courte période pour se déployer autour des préoccupations immédiates et de première importance, notamment les communales prévues avant la fin de 2012. Idem pour la révision de la Constitution en 2013 et la présidentielle en 2014. Des échéances décisives dont les préparatifs sont d'ores et déjà entamés. Or, les vacances, le Ramadhan et la rentrée sociale et scolaire avancent également à grands pas et s'annoncent autant cruciales pour les Algériens induisant un agenda serré pour le futur gouvernement. Ceci dit, les partis politiques qui sortent des législatives devraient affûter leurs armes en prévision de l'échéance des communales programmée avant la fin de 2012. Toutefois, il est à craindre que la scène politique ne se (re)mette en berne après le bref regain d'activités politiques suscité par les législatives. La reprise des activités politiques ne pourra donc reprendre qu'en septembre à la fin du Ramadhan. En conséquence, il ne restera pour les partis qu'une très courte période pour préparer les communales. Cependant, la mobilisation en cette période coïncidant avec la rentrée sociale et scolaire risque d'être compromise, d'autant plus que les citoyens auront la tête ailleurs. Sur un autre plan, le recul des islamistes, le taux d'abstention élevé, la majorité des Algériens ne se reconnaissant pas dans l'attirail de la foultitude de partis, sont les répliques des législatives marquant fortement le climat politique et social avant les prochaines échéances. Outre la fraude dénoncée par plusieurs formations politiques, les crises internes des partis s'annoncent très rudes alors que l'agenda des échéances cruciales à venir pressent l'ensemble de la classe politique. Ainsi, la préparation de l'échéance des locales (communales et APW) du mois d'octobre constituera-t-elle le principal point à l'ordre du jour des programmes que les partis politiques devront mettre en oeuvre dans l'immédiat. L'élection présidentielle de 2014 sera, à tous points de vue, la prochaine échéance politique la plus cruciale. On s'attèle d'ores et déjà à fourbir les armes en prévision de ce rendez-vous important. Dans ce contexte, le FLN, appareil électoraliste et ex-parti unique tient encore la barre et demeure la première force politique accentuant même son avancée. Le RND, dont le leader a affiché ses intentions de briguer l'investiture suprême, a eu une seconde position qui lui permet de voir venir. Les islamistes laminés n'ont plus le vent en poupe, réduits à leur plus simple expression. Parmi les chantiers annoncés, celui de la révision de la Loi fondamentale qui devra avoir lieu au courant de l'année 2013, est des plus attendue. La conjoncture régionale oblige certains partis tels le FFS, de Hocine Aït Ahmed et le PT de Louisa Hanoune, à revendiquer une refonte du système et du mode de gouvernance à travers une Assemblée constituante élue. Toutefois, le chef de l'Etat a tranché: la révision de la Constitution se fera par une commission constitutionnelle à laquelle prendront part des experts en droit constitutionnel et les courants politiques agissants. «Elle me fera des propositions dont je m'assurerai de la conformité avec les valeurs fondamentales de notre société, avant de les soumettre à l'approbation du Parlement ou à vos suffrages par la voie référendaire», a-t-il annoncé en avril dernier. La commission constitutionnelle, devra trancher deux questions fondamentales, à savoir la nature du régime et la place de l'armée au sein des institutions.