Selon les médias locaux, cet accident est le plus grave survenu au Nigeria depuis 1992, lorsqu'un C-130 militaire s'était écrasé, tuant les 200 personnes à bord. Les sauveteurs continuaient hier de dégager des corps calcinés de la carcasse de l'avion de ligne nigérian qui s'est écrasé dimanche sur un quartier de Lagos, la plus grande ville du Nigeria, tuant les 153 personnes à bord et un nombre encore indéterminé d'habitants. La police a tiré des gaz lacrymogène hier matin sur la foule accourue pour apercevoir l'épave de l'appareil, tandis que des proches de victimes tentaient désespérément de s'approcher des décombres pour identifier des membres de leur famille. Ils ont été refoulés, les sauveteurs affirmant que les corps étaient méconnaissables. «Je veux simplement être sûr de la manière dont il est mort», a déclaré un vieil homme à la recherche de son frère. Les débris de l'appareil, un MD-83 de la compagnie intérieure nigériane Dana Air, continuaient à se consumer hier matin près de l'aéroport international de Lagos. Deux grues ont entrepris de les dégager, sous les yeux de plusieurs milliers de personnes. Selon les médias locaux, cet accident est le plus grave survenu au Nigeria depuis 1992, lorsqu'un C-130 militaire s'était écrasé, tuant les 200 personnes à bord. Les 153 personnes à bord du vol de Dan Air sont considérées comme décédées, a indiqué un porte-parole du Bureau d'enquête sur les accidents du Nigeria. Le nombre d'habitants tués par la chute de l'appareil n'était pas connu hier. L'avion transportait 147 passagers et six membres d'équipage, a précisé un porte-parole de la compagnie. Le pilote était américain et le co-pilote indien, a précisé hier le directeur de l'Aviation civile Harold Demuren. Hier matin, les sauveteurs avaient déjà dégagé 62 corps, selon un responsable des secours. Le pays le plus peuplé d'Afrique a commencé à observer un deuil de trois jours décrété dimanche par le président Goodluck Jonathan. Un porte-parole de M.Jonathan a indiqué hier que le chef de l'Etat se rendrait probablement sur les lieux de l'accident mais cette visite n'avait pas été confirmée en fin de matinée. La cause de l'accident n'était toujours pas connue hier, selon M.Demuren. Il a indiqué que l'appareil avait signalé avoir un problème à l'approche de l'aéroport de Lagos mais n'a pas été en mesure de donner des précisions. Au moins l'une des boîtes noires de l'avion a été retrouvée, a-t-on appris de source officielle. Selon le ministère de l'aviation, l'appareil a signalé avoir un problème alors qu'il se trouvait à 11 milles nautiques de l'aéroport. Il a disparu des écrans radars une minute après avoir fait cette alerte à 15h 43 locales (14h 43 GMT), a précisé le ministère dans un communiqué. L'appareil, qui effectuait la liaison entre la capitale Abuja et Lagos, s'est écrasé sur un quartier très peuplé près de l'aéroport, dans le nord de la capitale économique du pays. Le chaos a aussitôt régné sur le site du crash. Des milliers de curieux ont partiellement bloqué les accès au site, empêchant les équipes de secours d'arriver sur place et contraignant les militaires à employer la manière forte, à coups de matraque de caoutchouc. Ces militaires qui tentaient de contenir la foule ont reçu des jets de pierres et un hélicoptère s'efforçant d'atterrir a ajouté au chaos. Les lieux étaient beaucoup plus calmes hier matin, après l'utilisation de gaz lacrymogène et le déploiement d'importantes forces de sécurité. De la fumée montait encore hier du site de la catastrophe et des camions-citernes ont été acheminés pour arroser l'épave. L'avion s'est écrasé sur une zone qui comptait une église, une imprimerie et un immeuble de deux étages. Pour certains habitants, l'appareil a piqué du nez. Selon d'autres, il a tangué d'avant en arrière avant de s'écraser.