Depuis le 1er juin dernier, pas moins de trois crashs ont provoqué la mort de 548 personnes. Le dernier en date a eu lieu hier en Iran. Le secteur de l'aviation connaît durant cette période estivale la vague d'accidents la plus meurtrière de son histoire. Et pour cause: depuis le 1er juin dernier pas moins de trois crashs ont provoqué la mort de 548 personnes. Le dernier en date a eu lieu hier en Iran lorsqu'un avion de la compagnie iranienne Caspian Airlines qui effectuait la liaison Téhéran-Erevan, s'est écrasé dans un champ du nord du pays, tuant ses 168 passagers et membres d'équipage. Selon les autorités, l'appareil s'est enflammé dans le ciel avant de s'écraser au sol et d'exploser, 16 minutes seulement après son décollage, provoquant la mort de tous les passagers à son bord, parmi eux l'équipe junior de judo du pays. «L'avion a décollé à 11h33 (07h03 GMT) de l'aéroport Imam-Khomeiny de Téhéran et s'est écrasé 16 minutes après, à 11h49 (07h19 GMT), près du village de Janat-Abad», a dit Reza Jafarzadeh, porte-parole de l'Aviation civile. Il n'a toutefois pas précisé les causes de l'accident. Pourtant, d'après Ahmad Momeni, chef des aéroports du pays, tout semblait normal dans les conversations entre le pilote et la tour de contrôle et il n'y avait aucun signe de problèmes éventuels. De son côté, l'adjoint du chef de la police de Qazvin, le colonel Kakhbaz, a indiqué que «l'avion a pris feu dans le ciel avant de s'écraser et d'exploser». Avant de tomber, «l'avion a fait plusieurs tours dans le ciel pour tenter de trouver un terrain pour atterrir», a-t-il ajouté. «L'avion a été complètement détruit et est en petits morceaux», a expliqué le colonel Massoud Jafari-Nassab, le chef de la police de la province de Qazvin avant de préciser que «les corps des personnes à bord ont été totalement brûlés et détruits». Les 153 passagers et 15 membres de l'équipage «à bord de l'avion (...) qui s'est écrasé dans la région de Qazvin sont morts», a indiqué Mohammad Reza Montazer Khorassan, responsable chargé des situations de catastrophe, dans une déclaration rapportée sur le site Internet de la télévision d'Etat. Cette dernière a montré quelques heures après le crash, des images d'un énorme trou de plusieurs mètres de profondeur creusé dans le sol, jonché de débris de l'appareil, de chaussures et de vêtements. Des images qui rappellent vivement les deux précédents crashs qu'a connus l'aviation durant le mois de juin. En effet, le 1er juin dernier, un Airbus A330 d'Air France assurant la liaison entre Rio de Janeiro et Paris s'est abîmé dans l'océan Atlantique, faisant 228 morts. L'enquête dirigée par le Bureau d'enquête et d'analyse (BEA) sur les circonstances de ce drame est toujours en cours. Cette dernière a évoqué des «incohérences» des vitesses mesurées, affirmant le dysfonctionnement des pitots comme le laissent supposer les messages de panne envoyés par l'avion, ce qui pouvait constituer un élément d'explication, mais qu'à ce stade rien ne permettait de les considérer. Les opérations menées avec l'aide de navires français et brésiliens ainsi que d'avions espagnols et américains ont permis de récupérer 51 corps parmi les 228 victimes du vol, de 32 nationalités différentes, et plus de 640 débris de l'appareil. A peine le deuil de cette catastrophe entamé, une autre s'est produite avec le crash d'un Airbus A310 effectuant une liaison entre Paris, Marseille et Sanaa (Yémen) au large des Comores, avec 153 passagers et membres d'équipage à son bord, dont une adolescente a été retrouvée vivante. Les autorités françaises et des membres de la communauté comorienne de France ont mis en cause l'état de l'appareil et des défauts de maintenance avant de rappeler que l'A310-300 de Yemenia, vieux de 19 ans, avait été «exclu» du sol français rappelant que la compagnie yéménite était sous surveillance de l'Union européenne et que l'Agence européenne de sécurité aérienne lui avait retiré l'autorisation d'assurer la maintenance des appareils enregistrés dans l'UE. Une enquête a été ouverte en France pour déterminer les circonstances de ce drame. Pendant ce temps, la colère contre la compagnie Yemenia a enflé. Des sit-in et des manifestations ont eu lieu devant des agences de voyages et aéroports à Paris et Marseille.