Houla a marqué le point de non-retour dans la crise syrienne. L'assassinat ignominieux de 108 personnes dont 49 enfants a induit le clash définitif, si jamais il y eut volonté réelle de trouver un point d'accord. Cela est surtout vrai de la part de ladite «opposition» syrienne et ses soutiens occidentaux et monarchiques qui, dés le début exigeaient le départ du président syrien. Une exigence «non négociable» clamait «l'opposition». Or, ceux qui prétendent vouloir le bien pour le peuple syrien, commencent par lui apporter le malheur. En effet, dès la mi-mars de 2011, sont apparus des gangs de tueurs qui ont semé la terreur parmi la population. Le gouvernement syrien avait, à l'époque, dénoncé les exactions de ces bandes terroristes. Damas n'a pas été écoutée, car ce qui tient lieu de «communauté internationale» - un quarteron d'Etats qui veut imposer son diktat à des pays tiers - avait un autre objectif, l'élimination pure et simple d'Al Assad, obstacle supposé aux desseins états-uniens, israéliens et monarchiques sur la région. Cela n'absout certes pas le régime syrien de ses responsabilités, mais il faut bien noter que lors des quinze derniers mois tout a été fait pour diaboliser et faire tomber Al Assad. De l'intimidation au recours aux méthodes les plus criminelles afin de susciter l'indignation dans le monde et fragiliser Assad, tout y est passé. De fait, la résolution 2043 du Conseil de sécurité décida, le 12 avril 2012 l'envoi d'une mission d'observation et la nomination d'un émissaire de l'ONU pour la Syrie, a constitué un échec pour les «va-t-en-guerre» qui attendaient du Conseil de sécurité un feu vert pour rééditer l'expédition en Libye de l'Alliance atlantique. Face à cet échec, ceux qui veulent faire tomber coûte que coûte Al Assad, recoururent dès lors à la «terre brûlée» en commettant des assassinats ciblés contre des civils, notamment les femmes et les enfants afin de soulever horreur et indignation dans le monde. Cela ajouté à la désinformation et à la manipulation des faits. L'essentiel était de présenter le régime syrien sous l'image la plus atroce, propre à déclencher cette vague de colère «utile» dans les médias internationaux. Le massacre de Houla, où 49 enfants ont été froidement tués d'une balle dans la tête, participait de cette stratégie et entrait de plain-pied dans ce scénario du pire avec les meurtres délibérés de civils. Le timing même de ce massacre et sa sauvagerie excluent de fait le régime syrien d'une telle forfaiture. En fait, ceux qui tirent les ficelles de la crise syrienne n'ont reculé devant aucune ignominie aussi abjecte soit-elle. De fait, ce sont des escadrons de la mort qui agissent en sous-main en Syrie et tuent sans état d'âme hommes, femmes et enfants. Il fallait commettre les tueries les plus ignobles possibles qui sont invariablement attribuées au régime de Damas par les médias occidentaux et du Golfe. Aussi, le massacre de Houla fait-il partie d'un sinistre complot qui rappelle étrangement l'opération secrète dans les années 1960 - connue sous le nom «d'opération Northwoods» - contre Cuba, organisée par les services spéciaux américains. Cette opération consistait en l'assassinat massif d'immigrés cubains, y compris des Américains, dans l'optique de soulever l'opinion publique américaine, qui cautionnera une intervention militaire contre Cuba. Le président Kennedy stoppa cette furie criminelle. En 2012, comme par hasard, on retrouve tous ces ingrédients qui doivent concourir à rendre la situation en Syrie favorable à une intervention militaire étrangère. C'est, sans conteste, l'objectif recherché par ceux qui n'ont pas hésité à armer des terroristes qui, depuis mars 2011, ont tué des milliers d'innocents, que l'on s'empresse de porter au compte du régime syrien. Ces «combattants» terroristes ont été, selon des sources israéliennes, recrutés dès le début des événements en Syrie par l'Otan et entraînés par des agents de la guérilla américains. En fait, Houla, montre que ceux qui ont programmé l'atomisation des pays arabes, ne reculeront devant aucune barbarie pour arriver à leurs fins. On le voit chaque jour en Syrie.