Il reste plus que deux jours d'examen. Un temps largement suffisant pour se refaire une santé Semblant s'être remis de leurs déboires de la veille, les candidats littéraires, filière langues étrangères, ont abordé dans de bonnes conditions les épreuves de philo. Ils viennent tous les cinq de Bachdjarah. Le plus jeune n'a que 18 ans, mais vu l'influence qu'il semble exercer sur ses camarades, il s'est vite imposé comme le leader du groupe. D'ailleurs, rien ne le prédestinait à ce rôle, lui qu'on n'hésite pas à présenter comme un garçon timide, qui rougit dès que quelqu'un lui fait un reproche ou une remarque désobligeante. Rencontré préés du lycée Djamal Eddine El Afghani d'El Harrach où il venait juste de passer l'épreuve de philosophie, filière langues étrangères, Hamza Ferguène revient sur le sujet de la matinée et considère qu'il a bien travaillé. «C'est vrai que la journée d'hier a été difficile pour la plupart d'entre nous, surtout dans l'epreuve de mathématiques, mais on s'est vite remis au travail pour aborder dans de bonnes conditions les autres épreuves telles que les langues étrangères qui ont un très fort coefficient tout comme l'arabe», nous a- t'il confié. S'exprimant dans la langue de Molière qu'il dit vouloir maîtriser, Hamza caresse le rêve de devenir journaliste, un métier qui le subjugue et pour lequel il voue un grand respect. Elève au lycée Abdelhafidh Mirad de Bachdjarah, Samah Ayoub estime, elle aussi, s'être bien débrouillée en philo. «On nous a proposé trois sujets au choix: la liberté, la logique et la relation entre le moi et l'autre. J'ai opté pour le premier parce que je le sentais bien et c'est aussi un thème qui m'a toujours attiré», nous a- t-elle déclaré. Revenant sur les épreuves du deuxième jour, elle a trouvé l'examen des mathématiques particulièrement difficile, contrairement à celui de l'anglais qui était, selon elle, abordable malgré la longueur des questions. Arborant une magnifique casquette aux couleurs du CSC, un tee-shirt noir et un short de couleur bleue, qui lui donne l'air d'un sportif de la NBA, Imad Chouia, ne s'est pas posé trop de questions en décidant de traiter le troisième sujet qu'il a trouvé très abordable, voire très facile. «Le sujet de philosophie était abordable. Je pense l'avoir très bien traité, en tout cas, en attendant l'épreuve de français prévue pour l'après-midi» Contrairement à ses camarades, il considère que l'épreuve de mathématiques n'était pas si difficile que ça, c'est du moins son avis. Se mêlant à la conversation, Sara Boudjida est persuadée, elle, qu'elle a bien travaillé à l'issue de l'épreuve de philosophie et que, d'une manière générale, elle a rempli son contrat même si elle reconnaît, cependant, que l'examen de maths n'a pas été une partie de plaisir. «J'ai bien travaillé lors des examens du premier jour. Il n'y a qu'en mathématiques où j'ai calé.» Pour elle, rien n'est encore perdu et compte sur les langues pour refaire son retard. et faire, pourquoi pas, le plein. Il ne reste plus que deux jours d'examen. Un temps largement suffisant pour se refaire une santé pour tous ceux qui ont eu quelques déboires.