Les chefs d'Etat et de gouvernement des huit pays membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) examineront ce mercredi à Lomé (Togo), la crise malienne, a annoncé mardi soir à Cotonou le Premier ministre malien, Cheick Modibo Kheita. «Je suis venu à Cotonou pour remercier de vive voix le président en exercice de l'Union Africaine (UA), Boni Yayi, pour les dispositions prises par les organisations régionales, notamment l'Union Africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et aussi de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), en faveur de mon pays, le Mali », a déclaré à la presse le Premier ministre malien à sa sortie du cabinet présidentiel. «L'effondrement de l'armée et l'éviction de l'ensemble des structures de l'Etat ont créé les conditions d'un contrôle de l'ensemble du Nord par Al-Qaïda (AQMI) et les différents réseaux mafieux. Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et Ansar Edine ont servi de paravent à AQMI qui, à présent, a toute latitude pour mener ses activités dans et à partir du Sahel », a-t-il souligné. Au cours de ce sommet, les dirigeants de l'UEMOA, vont également examiner les défis économiques qui se posent à l'Union, dont l'accentuation des tensions inflationnistes due au renchérissement des produits céréaliers locaux et des denrées alimentaires importées. Créée par le Traité signé à Dakar en janvier 1994, l'UEMOA qui a remplacé l'UMOA née en 1963, comprend huit pays membres dont le Benin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée Bissau, le Niger, le Mali, le Sénégal et le Togo. Elle couvre une superficie de 3 509 600 kilomètre carrés avec une population de 80.340.000 habitants. Sa mission essentielle est la création d'un espace économique intégré, avec une totale liberté de circulation des personnes, des capitaux, des services et des facteurs de production, ainsi que les droits des résidences et établissements.