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La junte malienne ne veut pas lâcher le pouvoir: Les militaires raflent les politiques à Bamako
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 04 - 2012

Au Mali, on attendait la nomination d'un Premier ministre : on a eu, une fois de plus, des militaires putschistes. Installés au camp de Kati, ils ne paraissent guère décidés, malgré les engagements pris, à renoncer au pouvoir. Une action qui accentue la crise et rend difficile une solution pour le Nord.
A Bamako, en dépit d'un retour formel à l'ordre constitutionnel, les putschistes continuent de mener le jeu. Ils ont procédé, lundi soir et mardi, à une vague d'arrestations parmi les hommes politiques et les officiers militaires de haut rang. A l'évidence, l'accord conclu avec la Cedeao prévoyant un retour à l'ordre constitutionnel n'est pas respecté par une junte dont le coup d'Etat du 22 mars dernier a accéléré la déconfiture de l'armée malienne face aux divers mouvements de rébellion au nord du pays. Cette nouvelle péripétie inquiète d'autant plus que sans stabilisation politique à Bamako, il serait illusoire de trouver une solution apaisante au nord. Or, les putschistes ont fait large dans les arrestations comme s'il s'agissait de faire le vide et de rendre inopérant le processus de retour à l'ordre constitutionnel. Parmi les personnes arrêtées figurent des personnalités importantes de la scène politique malienne notamment Modibo Sidibé, ex-Premier ministre du président Amadou Toumani Touré (ATT) et Soumaïla Cissé, ancien ministre et ex-dirigeant de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa). Les deux hommes étaient des candidats à la présidentielle prévue pour le 29 avril et remise en cause par le putsch. Le directeur général de la police, le général Mahamadou Diagouraga, l'ancien ministre de la Défense, le général Sadio Gassama, et le général Hamidou Sissoko, chef d'état-major particulier d'ATT, ont, également, été arrêtés lundi soir, à leur domicile.
PIED-DE-NEZ A LA CEDEAO
Cette grande «rafle» organisée par une junte, qui officiellement n'existe pas, n'est pas expliquée. Une source proche des putschistes citée par l'Afp a indiqué, sans autre forme de procès, que «le moment venu, on dira ce qu'on leur reproche». Cette rafle est en tout cas un pied-de-nez à la Cédéao (Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest) qui a négocié l'accord pour le retour à l'ordre constitutionnel en contrepartie d'une amnistie pour les putschistes. Manifestement, ces derniers ont pris goût au pouvoir et n'entendent pas retourner aux casernes. Cette rafle aurait été menée par les militaires sans que le président intérimaire, Dioncounda Traoré, investi le 12 avril dernier, en soit informé. La fausse «ex» junte fait ainsi une intervention des plus musclées. Qui contraint le président intérimaire à accélérer le mouvement en nommant premier ministre, l'astrophysicien malien Cheick Modibo Diarra, (60 ans). C'est un Premier ministre «consensuel» qui disposera, selon l'accord entre la junte et la Cédéao, des «pleins pouvoirs» et dirigera un gouvernement «d'union nationale», comprenant des militaires. La «guerre totale et implacable» annoncée par Dioncounda Traoré en cas d'échec du dialogue avec la rébellion au Nord devient un discours creux devant le désordre politique qui règne à Bamako.
LE MALI UN «AFGHANISTAN»
Des contacts «positifs» ont certes été établis entre les autorités maliennes de transition et le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) alors que le groupe Ançar Eddine s'est dit prêt au dialogue. Mais Bamako n'est pas en mesure de discuter, sérieusement, alors que la réalité du pouvoir continue d'être chez les putschistes. Les premiers contacts «officiels» entre le MNLA et Tiebilé Dramé, émissaire du président malien par intérim Dioncounda Traoré, ont eu lieu, dimanche, à Nouakchott. Le MNLA, qui a proclamé l'indépendance de l'Azawad, semble prendre acte du rejet international de cette option en indiquant que cette «indépendance peut être négociée dans le cadre d'une fédération du Mali». Ançar Eddine, qui est sur l'optique de l'imposition de la charia et non de l'indépendance, s'est dit disposé à discuter avec Bamako. «Entre frères musulmans, on peut arriver à s'entendre» . Mais il ne faut pas que les non-musulmans se mêlent de nos problèmes», a déclaré, dimanche, Oumar Ag Mohamed, un proche d'Iyad Ag Ghaly, chef d'Ançar Eddine. L'action des putschistes à Bamako est une entrave à la recherche d'une solution pour le nord où une ressortissante suisse a été enlevée portant à 21 le nombre des otages au Sahel dont treize occidentaux et sept algériens. Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a exprimé sa crainte que le Mali ne devienne «un Afghanistan». Un dialogue entre Bamako et le MNLA est sans doute la solution la plus viable. Encore faut-il que les choses se stabilisent à Bamako.


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