L'équipe algérienne sera handicapée mais ne part pas battue d'avance. La route de la finale de la Champion's league africaine pour l'USMA passe par Aba, une ville du Sud-Est du Nigeria d'environ 200 000 habitants. Mais c'est une route sur laquelle s'érige un écueil de taille du nom du FCEnyimba, un club qui a su, à force de patience, de persévérance et surtout de travail, s'installer au sommet de la hiérarchie de ce football qui passe pour être l'un des meilleurs du continent. Un club qui vient de s'emparer pour la troisième fois de suite du titre de champion du Nigeria et qui rêve d'être le premier à offrir à son pays cette Coupe des champions africains là où ont échoué des clubs aussi prestigieux que Enugu Rangers, Iwanwanyu ou Julius Berger. Il y a une semaine de cela, à Alger, au stade du 5-Juillet, le club nigérian a franchi un grand pas vers cette fameuse finale en forçant l'USMA au match nul. Du reste, l'USMA aurait pu jouer des heures, elles n'aurait pas marqué de but. Partant du fait que Enyimba n'a, pour l'instant, jamais concédé le moindre point chez lui et qu'il a fait montre d'une terrible efficacité avec 17 buts au compteur, la cote de l'USMA est au plus bas. Cependant, un match de football ressemble rarement à un autre et il convient d'éviter de verser dans les pronostics hasardeux. Jusqu'à preuve du contraire, l'USMA n'est pas encore éliminée. Il reste encore 90 minutes à disputer et il faudra bien que les Nigérians les négocient. Il y a que le match nul de vendredi dernier a été très mal ressenti par l'entourage du club algérien. La semaine qui vient de s'écouler a été marquée beaucoup plus sur le plan médiatique par les retombées de l'affaire Abdelouahab-Brouet que par une propension des joueurs à vouloir tout renverser pour faire oublier leur mauvaise sortie de vendredi. Pourtant, ce sont ces deux hommes qui seront aux commandes cet après-midi pour diriger l'équipe et l'orienter. Ils vont devoir trouver une solution à deux gros problèmes. Le premier a trait à la suspension des trois éléments et non des moindres que sont Ammour, Meftah et Benchergui. Le second est à mettre en relation avec l'horaire du match, 16h, c'est-à-dire une heure où les joueurs jeûnent toujours. Comme on le voit, de nombreux paramètres vont à l'opposé des intérêts de l'USMA. Mais on a vu en football des équipes hautement handicapées avoir assez de ressources morales pour se survolter et surprendre l'adversaire. A ce titre, l'USMA a encore ses chances.