L'équipe algéroise devra éviter de tomber dans le piège de la facilité. L'aventure aurait voulu être celle de la Champion's League. Elle se contentera du parcours de la Coupe de la Confédération, une compétition moins prestigieuse, qui rapporte moins aussi, sauf peut-être une certaine culture du prestige et de la renommée. Ce que n'a pas justement l'USM Alger dont le seul titre de gloire au niveau africain est d'avoir atteint une demi-finale de la Champion's League. C'était il y a deux ans contre celui qui allait remporter le trophée, le FC Enyimba du Nigeria. Une chose est sûre, ce club doit en avoir plus que marre de vivre à l'ombre de la JSK, qui, elle, a tout remporté à l'échelle continentale. Il ne sert à rien de s'imposer sur le plan national si l'on n'est pas capable de se faire un nom à un stade plus élevé. L'USMA traîne, ainsi, la mauvaise réputation de celui qui pourra s'imposer en Afrique. Il ne le fera, d'ailleurs, pas cette année dans la plus prestigieuse des compétitions de clubs. Il se contentera de croiser le fer à un degré plus bas dans cette fameuse Coupe de la Confédération qui est à sa seconde année dans sa nouvelle version. Mais en réalité, le club algérien n'y est pas encore dans cette compétition. Il n'en est qu'au stade du repêchage dont le vainqueur aura droit à participer à la phase de poules. L'USMA va donc devoir passer par le test AS Marsa pour tenter d'aller vers cette fameuse phase. Disons-le tout de suite : sur l'ensemble des deux rencontres que ces deux formations vont disputer, la faveur du pronostic ira vers celle de l'Algérie. Le football tunisien est certes bien nanti en clubs huppés, mais force est d'admettre que l'AS Marsa ne fait pas partie de ce cercle. Il ne s'agit là que d'une formation habituée à jouer les seconds rôles tout en évitant de se faire piquer par les dards de la zone de relégation. L'AS Marsa occupe, d'ailleurs, en ce moment la sixième place du classement du championnat de Tunisie, c'est-à-dire une position bien au chaud où elle n'a plus rien à craindre... ni à espérer. Elle ne devrait, donc, pas constituer un handicap insurmontable pour l'USMA. C'est la logique qui le veut, mais comme la logique en football ça vient, ça part, il ne faudrait pas aller trop vite en besogne et faire de l'AS Marsa un éliminé en puissance. En fait, tout ne sera question que de ce l'USMA pourra faire, notamment lors de ce match aller où il s'agira pour elle de faire le plein en buts pour s'en aller, ensuite, à la Marsa en toute sérénité. Les dirigeants du club algérois ont bien appris la leçon infligée par le Ahly du Caire. Ayant compris l'enjeu qui avait consisté à faire jouer ce match au stade de Bologhine, ils ont opté pour celui du 5-Juillet pour accueillir le club tunisien. Tout peut arriver, même que l'USMA cale demain. Le mieux serait pour ces dirigeants de ne pas en faire cas et de continuer à faire confiance à la pelouse du 5-Juillet. C'est ce stade qui a abrité les plus grandes consécrations du football algérien (Equipe nationale, JSK, MCA), il serait dommage de s'en priver lorsqu'on est appelé à disputer un match international. Cela dit, l'USMA risque de jouer sans quelques-uns de ses meilleurs atouts, puisque à Aribi et Ammour, tous deux blessés, sont venus s'ajouter Hamdoud, Besseghir, Ghazi et peut-être Achiou. Cependant, elle affrontera l'AS Marsa en ayant l'esprit plus libre sur la question du championnat. Le titre n'étant plus qu'à portée de main, cela devrait lui donner matière à jouer avec plus d'aisance et d'assurance. Mais qu'elle se garde de tomber dans la facilité. Cette facilité que semblent susciter certaines déclarations de joueurs qui affirment que la «Coupe de la Confédération est déjà dans la poche». Ce n'est certes pas la Champion's League mais elle reste une épreuve difficile. L'USMA aura peut-être le loisir de s'en apercevoir.