Ce n'est pas le premier crime du genre que connaît la capitale de l'Ouest. Une scène digne des grandes séries policières s'est passée à Oran. Tout y était, sauf le lieutenant Colombo, puisque le fil du crime n'a pas encore été remonté. Le cadavre d'une jeune femme a été retiré, la semaine dernière, d'une canalisation des eaux usées de la commune d'Oued Tlélat, localité située au sud de la wilaya d'Oran. Le cadavre était en décomposition très avancée, quant à l'identité de la jeune femme, les recherches sont en cours. La découverte macabre à la «ferme Roux 18» a eu lieu suite à une information fournie par des habitants d'Oued Tlélat qui ont signalé une odeur à la fois étrange et nauséabonde. Dépêchés sur les lieux, les éléments de la Protection civile ont constaté que la victime avait les mains et les pieds ligotés et la bouche fermée à l'aide d'un ruban adhésif. Aussitôt, les services de sécurité ont ouvert une enquête judiciaire. Selon les premiers éléments de l'enquête, la jeune femme serait étrangère à la wilaya d'Oran étant donné qu'aucun avis de recherche et encore moins un avis de disparition émanant de la famille de la victime. Le cadavre de la jeune femme aurait été transporté d'une localité lointaine en vue de se débarrasser des traces du crime. Seul le rapport d'autopsie peut contribuer à élucider un tel crime dont le mobile demeure intrigant, affirment les enquêteurs. Ce crime n'est pas le premier du genre à Oran. Il y a quelques mois, deux cadavres de deux jeunes femmes ont été découverts à Cap Falcon, une localité de la ville côtière de Aïn El Turck. La même commune a enregistré, la mort énigmatique d'un ressortissant turc à l'intérieur de son appartement. Pour ce dernier cas, les enquêteurs ont, dans leurs investigations, vite fait de découvrir une vérité choquante: le ressortissant turc a été assassiné à la suite d'une complicité de deux de ses accompagnatrices de circonstance qui lui ont ingurgité un somnifère lors d'une soirée rose et arrosée. En somme, la wilaya d'Oran ne manque pas de faits divers, plongeant de plus en plus ses habitants dans l'émoi et la désolation. Les services de police et ceux de la Gendarmerie nationale ne chôment pas ces dernières années à Oran.