[La réunion du CC risque d'être houleuse]La réunion du CC risque d'être houleuse A cinq jours du rendez-vous du comité central, la famille FLN n'arrive toujours pas à s'entendre. L'ordre du jour de la réunion du comité central suscite davantage de tensions. La feuille de route tracée par M.Belkhadem est vivement contestée. Celle-ci porte sur trois volets, à savoir: l'évaluation des résultats des législatives, la préparation des locales et l'examen des affaires organiques et l'adoption du budget du parti. Alors que les «frondeurs» du CC ont rejeté cet ordre du jour, la direction campe sur sa position. «L'ordre du jour sera maintenu», a déclaré Kassa Aïssi, porte-parole du parti. Interpellé sur la réaction des contestataires qui rejettent ce principe, M.Aïssi dira: «C'est de l'agitation qui n'a pas de sens.» Pour lui, tous les problèmes seront débattus dans le volet organique et tout le monde peut s'exprimer dans le respect du règlement du parti. Pour les «redresseurs», il n'est pas question de noyer le problème de fond. Déterminés à aller jusqu'au bout, les contestataires ont multiplié leurs réunions ces derniers temps pour renforcer leur action. Selon M.Kara, une réunion est prévue aujourd'hui avec le groupe des sages pour tenter de modifier le contenu de la réunion. Dans une correspondance adressée, vendredi, au secrétaire général du parti, les «frondeurs» ont mis les points sur les «i» Ces derniers exigent un seul point à l'ordre du jour: le vote du retrait de confiance à M.Belkhadem. «L'ordre du jour de la réunion doit être arrêté avec le consentement des membres de cette instance», a affirmé le porte-parole du mouvement de redressement, Mohamed Seghir Kara. Les contestataires proposent un seul point lors de la réunion du comité central: «Le vote ou le maintien du retrait de confiance au secrétaire général du FLN.» Ces derniers refusent que la réunion soit présidée par le secrétaire général du parti. Ils exigent de mettre en place une commission qui prendra en charge l'organisation et la transparence du vote du maintien ou du retrait de confiance. Ce n'est pas tout. Pour la bonne tenue du CC, les contestataires insistent sur les modalités de préparation de la réunion. «La participation doit se limiter aux seuls membres de cette instance», est-il noté dans une lettre adressée à la direction de M.Belkhadem. En vue d'écarter les intrus de cette session, les contestataires recommandent des mesures d'encadrement de cette rencontre. Ils proposent la mise en place d'un groupe composé de six membres du CC qui sera chargé de recevoir les participants et «vérifier l'identité de ceux qui désirent prendre part à la rencontre». Les participants doivent non seulement présenter une pièce d'identité ainsi que la carte de membre du Comité central mais également «signer une feuille de présence», insistent-ils. En cas de troubles lors de cette réunion, les contestataires en incombent l'entière responsabilité à M.Belkhadem. Les «redresseurs» ont même pris leurs précautions. Ils ont adressé une lettre à la Dgsn et au ministère de l'Intérieur pour exiger leur neutralité lors du comité central. «Nous avons adressé une lettre à la Dgsn et au ministère de l'Intérieur pour que le motif d'atteinte à l'ordre public ne soit pas utilisé contre les membres contestataires du Comité central», a affirmé M.Kara. Ce dernier ne cache pas sa crainte de voir M.Belkhadem faire appel à l'intervention des forces de l'ordre pour les empêcher d'assister à la réunion du vendredi. La réunion du comité central risque d'être houleuse si l'ordre du jour n'est pas modifié.