Il aurait fallu un peu plus d'enthousiasme à l'équipe algérienne pour espérer l'emporter en Afrique du Sud. Une nouvelle fois l'USMA échoue au port. A croire qu'une malédiction poursuit cette équipe en coupe d'Afrique et fait d'elle le perdant tout trouvé. Il faut dire que le sort de la formation algéroise, cette fois-ci, ne tenait qu'à un fil. Ayant largement compromis ses chances lors de sa confrontation face à la Jeanne d'Arc de Dakar, elle engageait son destin dans un double objectif qui avait peu de chances de se réaliser. Gagner à Pretoria tout en misant sur un nul ou une victoire de l'EST au Sénégal relevait du véritable jeu de hasard. Du reste, c'est en Afrique du Sud qu'a été stoppée nette l'ambition des Rouge et Noir. Face à une formation du Supersport United, qui entendait terminer la compétition sur une victoire, la seule depuis le début, ils ont été loin de faire valoir le statut d'un demi-finaliste en puissance. Il est vrai que l'USMA était privée des services de Ammour, Arribi, Djahnine, Meftah et Deghmani, ce qui n'est pas rien, cela ne saurait diminuer les mérites d'une équipe sud-africaine pourtant guère enthousiaste. On ne sait si les joueurs algériens étaient sous l'effet du Ramadan, toujours est-il qu'à aucun moment, ils n'ont su donner de l'animation à une rencontre disputée sur un rythme des plus lents. Avec Bourahli et Diallo en pointe, soutenus par un milieu constitué de Dziri, Achiou, Balbone et Metref, l'USMA comptait, certainement, peser de tout son poids sur la défense adverse. Or, s'il est vrai qu'elle s'est procurée quelques belles occasions, on n'a pas eu l'impression que la supériorité territoriale dans le match fut son apanage. On en veut pour preuve les nombreuses offensives orchestrées par les Sud-Africains qui ont mis Abdouni à rude contribution et ont laissé, maintes fois, passer leur chance. Ceci pour dire que la défense de l'USMA n'a pas fait montre d'une grande rigueur, à l'image de Besseghier à droite et de Haddou à gauche, trop souvent débordés. En outre, pour revenir au secteur offensif de l'USMA, le grand tort des joueurs a été d'avoir constamment cherché la position idéale pour tirer. Il y a toujours eu ce geste en plus qui a fait le bonheur de la défense adverse et de son gardien dont la belle partie mérite d'être soulignée. Malgré l'entrée de Benchergui à la place de Balbone à la 72', le rendement offensif de l'USMA resta aussi peu efficace. Ce fut d'ailleurs dans les ultimes minutes que le Supersport accéléra la cadence pour ébranler une première fois son adversaire par un but inscrit par Mokoro à la 77' avant de l'achever sur un autre but, de Mahlangu, à la 85'. L'USMA n'avait pas de quoi être éplorée car elle apprenait, au même moment, que l'ES Tunis venait de céder face à la Jeanne d'Arc. L'équipe tunisienne, qui avait bien entamé le match, au point de mener au score grâce à un penalty transformé par Triki Zied à la 31', n'a pu tenir la distance et s'est inclinée en fin de rencontre sur deux buts inscrits en deux minutes par Raymond Mendy (77') et Lamine Diarra (79'). C'est ainsi que l'EST et la Jeanne d'Arc iront en demi-finales pour y rencontrer les deux qualifiés de l'autre groupe que sont l'ES Sahel et le FC Enyimba. Ce dernier, tenant du titre, a pu atteindre l'objectif qu'il s'était assigné, à savoir remporter au moins le point du nul au Malawi, ce qui lui a permis de garder ses distances vis à vis de l'Africa Sport d'Abidjan dont le succès sur l'ES Sahel s'est avéré inutile.