Les prétendants à la Omra inondent le marché de produits importés Selon les statistiques dévoilées par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, ils sont 120.000 à 150.000 personnes à se rendre aux Lieux Saints de l'Islam. Ils sont des milliers à faire le voyage, en groupe, plusieurs fois dans l'année aux Lieux Saints de l'Islam. La seule motivation pour les agences de voyages est le commerce et le gain facile, non seulement pour rentabiliser les frais du séjour mais pour engranger des gains faramineux. De nombreux Algériens se rendront aux Lieux Saints pour l'accomplissement de la Omra, durant le mois de Ramadhan de cette année. Selon les statistiques dévoilées par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, ils sont 120.000 à 150.000 personnes à faire le pèlerinage, durant le mois de Ramadhan. Avec autant de candidats dont le nombre ne cesse de grossir d'une année à l'autre, de nombreux observateurs se posent des questions sur les motivations de cette catégorie de touristes religieux à visiter La Mecque, en dépit du coût élevé. Un voyage en Terre sainte est très onéreux. Le prix du billet d'avion coûte les yeux de la tête. Il est fixé à pas moins de 100.000 DA. Les frais d'hébergement et de restauration également ne sont pas à la portée du premier prétendant. Ces dépenses cumulées avoisineraient les 200.000 DA. Pour faire une petite comparaison, le prix du Hadj de l'an dernier a été fixé à 321.000 DA. Pour les moins nantis, le souhait ne suffit pas pour effecteur la Omra ou le Hadj. Faudrait-il encore avoir les moyens pour accomplir la 5e obligation de l'Islam. Si chaque année, 150.000 personnes effectuent la Omra, en 20 ans presque toute la population algérienne aura accompli son devoir religieux. Mais qui sont ces gens qui font des allers-retours entre Alger et Riyadh, à longueur d'année? Il suffit de faire un tour à l'ambassade de l'Arabie Saoudite pour s'en apercevoir. Ce sont, souvent, des jeunes qui font la chaîne pour obtenir le visa d'entrée sur le sol saoudien. Ils sont des milliers à faire le voyage, en groupes, plusieurs fois dans l'année. Pas besoin d'un registre du commerce, ces commerçants introduisent tout genre de produits, sans payer les droits de douane. Ils achètent de tout. Des produits qu'ils revendent sur le marché local. Ils organisent leurs voyages, une fois le carnet de commande bien rempli. Ce réseau tellement bien organisé n'éveille aucun soupçon au niveau des passages douaniers et de frontières aéroportuaires, au retour. Dans les bagages, il y a des montres, des parures d'or, des pierres précieuses, des produits électroniques, notamment les appareils photos, les ordinateurs dernier cri, les cosmétiques et les parfums, des vêtements pour femmes, des tapis, etc. Une véritable filiale qui s'adonne, depuis belle lurette, à ce commerce informel qui a généré des milliards de dinars dont l'Etat algérien ne tire aucun profit. En ce sens que les auteurs de ce type de fraude ne paient ni impôts ni participent à résorber quelque peu le chômage qui foudroie une grande partie de la population jeune. Pour l'écoulement des marchandise introduites sur le sol algérien, la filière Omra charge notamment les femmes pour l'écoulement des marchandises en contrepartie d'une petite rémunération.