5 800 postes budgétaires sont dégagés pour la formation des formateurs pour l'exercice 2012. Le 1er Salon du genre dédié à l'insertion des diplômés de la formation professionnelle a lieu du 19 au 22 juin 2012 à Riad El Feth à Alger. Plus de 70 participants, venus des quatre coins du pays, ont exposé des produits, et tissé des liens avec les nouveaux diplômés et les entreprises algériennes des deux secteurs, privés et publics. Sur plus de 300 métiers que compte la nomenclature nationale, 57 métiers sont mis en valeur pour répondre aux besoins des marchés du travail et de la production nationale. Il a été inauguré avant-hier, par El Hadi Khaldi, ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels. Dans un point de presse, le ministre a annoncé que 5800 postes budgétaires sont dégagés pour la formation des formateurs pour l'exercice 2012. La céramique, le tapis d'Ath Hichem de Tizi Ouzou, la menuiserie et l'ébénisterie, la mécanique, le tournage et le fraisage, les équipements sanitaires, agricoles et frigorifiques, sont quelques-uns des produits exposés. Des artisans ont fait part de nombreuses difficultés sur le plan de l'intégration du marché national. «On ne prête qu'aux riches. On veut faire une extension de l'entreprise afin de répondre aux besoins du marché, mais on est coincé par l'exigüité des locaux», selon Mohamed D. 30 ans, producteur de matériels frigorifiques. Au sujet de 250 Cfpa sans directeur depuis des mois, le ministre a répondu que son département se prépare à l'organisation d'un concours pour les postes de directeur de Cfpa, vers la fin juin - mi-juillet 2012. «Le concours au poste de directeur de Cfpa est ouvert à tous les candidats internes et externes au secteur. Pour peu que la formation et la compétence répondent aux besoins», dira le ministre. La qualité de la formation des chauffeurs de taxi dont le rendement sur terrain, reste à désirer, a été posée avec insistance, sans trouver de réponses auprès des responsables concernés. Le ministre à renvoyé la question au directeur général du Cnepd, Baba Ahmed Salim. Ce dernier, s'est abstenu de tout commentaire sur le sujet. Baba Ahmed s'est contenté de dire: «C'est vous qui le dites», tout en évitant le sujet. Formé par le Cnepd (Centre national de l'enseignement professionnel à distance), en 15 jours, en contrepartie de 4200 DA, les nouveaux «taxieurs» du Cnepd ignorent les lois et la déontologie du métier. Pour rappel, une convention a été signée entre le ministère des Transports et celui de la Formation professionnelle en 2004. Le sujet fait l'objet de grande polémique au sein de la profession et des usagers. «C'est anormal et impossible de former des taxieurs en 15 jours. Nous sommes depuis plus de 20 et 30 ans dans le domaine, nous avons constaté de grandes difficultés depuis l'arrivée de ces nouveaux jeunes», déplorent différents syndicalistes des taxieurs. «Nous ne sommes pas contre eux», mais, il ne suffit pas d'avoir un permis de conduire, et dire nous sommes taxieurs alors que nous n'avons pas les rudiments de la professions ont regretté de nombreux anciens taxieurs. L'anarchie qui règne dans la profession, n'est un secret pour personne. Souvent ce sont des taxieurs, qui imposent la destination au client, sans oublier le jumelage qui est devenu une habitude. «Très peu de clients réagissent devant la situation, même si on est en famille, d'autres clients montent sans souci», dit-on.