«Nous sommes prêts à faire des listes communes avec des partis de notre mouvance» Le successeur de Rédha Malek a dévoilé ses ambitions et tracé ses priorités, suite aux résolutions du conseil national de l'Alliance qui s'est tenu les 15 et 16 juin derniers à Sétif. Le dossier des législatives étant clos, la route est ouverte pour les élections locales qui auront lieu à l'automne prochain. C'est le cap fixé par le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine, le Dr Belkacem Sahli, dans sa conférence tenue hier à la Maison de la presse Tahar-Djaout. Revigoré par son nouveau statut de député, le successeur de Rédha Malek a dévoilé ses ambitions et tracé ses priorités, suite aux résolutions du conseil national de l'Alliance qui s'est tenu les 15 et 16 juin dernier à Sétif. L'ANR, qui a pu arracher 3 strapontins au Parlement, veut prouver à l'opinion publique qu'il méritait beaucoup plus de sièges, si ce n'est le Code électoral jugé «de trop injuste» par le docteur en mathématiques. «Au regard des propositions et du projet politique portés par l'ANR, nous sommes un grand parti même si au demeurant, notre poids en termes de voix au Parlement n'est pas considérable», fait remarquer Belkacem Sahli qui réfute l'information selon laquelle son parti est en négociation pour la constitution d'un groupe parlementaire avec d'autres formations politiques. «Nous avons découvert cette information à travers les journaux», affirme l'orateur qui fera savoir, sur ce point, qu'«aucun contact n'a été noué avec quiconque.» Interrogé par L'Expression sur une probable participation de l'ANR dans la prochaine équipe gouvernementale, l'orateur se contente de répondre en disant: «Je souhaite une large participation des partis dans l'Exécutif prochain dont les prérogatives de désignation sont du ressort du chef de l'Etat.» Dans la perspective des locales, cependant, le premier responsable de l'ANR veut anticiper afin d'être prêt pour ce rendez-vous électoral. Dans cette optique, il compte installer les bureaux de wilaya du parti et désigner les commissions chargées des élections. Avez-vous l'ambition de couvrir les 1541 circonscriptions communales et de constituer des listes électorales dans les 48 wilayas du pays? «Nous n'avons pas l'intention d'être présent à l'échelle de toutes les communes», répond-il à L'Expression qui le questionnait. Mais, l'orateur montre sa disponibilité à passer des alliances avec des partis républicains et démocrates afin de présenter des listes communes. Chose qui n'était pas trop évidente à réaliser, souligne le conférencier, à l'occasion de la précédente élection à cause des enjeux et des convoitises aiguisées du personnel politique national. «Nous sommes prêts à faire des listes communes avec des partis comme le RCD, le MDS, Jil Jadid ou le MPA», dit-t-il, précisant au passage «l'urgence de constituer une famille politique constituée de partis républicains et démocrates». Dans une brève rétrospective, Belkacem Sahli expliquera que le nombre des sièges obtenus par son parti ne reflète pas réellement la force de l'Alliance. Mais, la maigre moisson de l'ANR dans l'élection du mois de mai dernier est à mettre à l'actif du «blocage administratif qu'a connu le parti». Et ce n'est pas tout. L'orateur, qui explique que les élections législatives se sont déroulées globalement dans des conditions «normales et acceptables, n'omet pas de souligner que «la Commission nationale de surveillance des élections législatives a pénalisé l'ANR». D'après l'orateur, «la Cnsel n'a pas été réactive dans la prise de décisions concernant notamment le tirage au sort pour l'octroi au parti d'un numéro électoral, le classement des listes dans les bureaux de vote, la répartition entre les formations en lice des tranches horaires dans les médias publics.»