En pleine campagne électorale pour les élections législatives du 17 mai prochain, les républicains annoncent la couleur. Après l'Alliance des trois formations politiques, l'UDR (Union démocratique et républicaine), l'ANR (Alliance nationale démocratique) et le MDS (Mouvement démocratique et social), voici une quarantaine de personnalités, issues de divers horizons, qui se joignent à eux. C'était hier à l'issue d'une rencontre tenue à la salle Mohamed Zinet, à l'Office Riadh El Feth, à Alger. Les quarante personnalités, entre autres Slimane Cheikh, Louisette Ighil- Ahriz, Me Issad, Khlafa Mammeri, Me Menouer, Zineb El Mili...ont donné leur «bénédiction», pour la création d'une coordination baptisée «Coordination républicaine pour un changement démocratique moderne». Le patron de l'ANR et non moins ancien chef du gouvernement, M.Rédha Malek, a indiqué que cette coordination est créée grâce au rapprochement de trois formations politiques, l'ANR, l'UDR et le MDS. «De par cette alliance, nous espérons présenter des listes communes pour la prochaine échéance électorale». Cependant, cette alliance se présentera aux élections, amputée d'un membre, à savoir le MDS. «Ce parti se présentera seul aux élections, parce que, explique le patron de l'ANR, le temps nous a pressé et n'a, de ce fait, pas pu se joindre à nous». Néanmoins, selon certains observateurs, ce «retard» est dû aux luttes intestines qui ne cessent de secouer le mouvement du défunt El Hachemi Chérif. «Notre alliance n'est pas conjoncturelle» souligne Amara Benyounès comme pour préserver les rangs de l'Alliance. Plus explicite, Rédha Malek assure «ce qui nous intéresse, c'est rassembler les républicains et remédier à leur absence». Cette rencontre est une occasion propice pour l'ancien chef de gouvernement, de décocher quelques flèches à l'encontre de l'Alliance présidentielle. «On ne peut pas aller à vau-l'eau en suivant cette coalition qui est au gouvernement et dont on ne connaît pas le résultat de leur travail». Dans un communiqué, lu hier aux participants à la rencontre, les trois formations politiques de l'Alliance républicaine, ont appelé à «construire une démocratie moderne, fondée sur la séparation des pouvoirs, le respect des libertés d'opinion, d'expression et d'association, l'indépendance de la justice, la transparence dans la gestion des fonds publics, la lutte contre les privilèges...». Les responsables de l'UDR, l'ANR et du MDS, ayant initié la coordination républicaine, ont, en outre, condamné à l'unanimité les attentats ayant ciblé la capitale, le 11 avril dernier. «On n'a jamais douté que l'Algérie vive encore, en 2007, des scènes d'horreur et de peur. Ceci nous mène tous, démocrates et républicains, à constituer un vrai front susceptible de contrecarrer ceux qui veulent plonger le pays dans les années noires de terrorisme», estime M.Benyounès.