L'Italie a complété le dernier carré de l'Euro-2012 de football en remportant une victoire méritée aux tirs au but 4 à 2 (0-0 après prolongation) contre une équipe d'Angleterre qui n'a fait que défendre tout au long des 120 minutes du dernier quart de finale disputé dimanche soir à Kiev. Le carré d'as du championnat d'Europe 2012 est désormais connu : l'Espagne, championne d'Europe et du monde en titre, affrontera son voisin portugais mercredi au stade de Donetsk (Ukraine) dans une demi-finale 100% ibérique, alors que l'Allemagne, vice-championne d'Europe, croisera le fer avec l'Italie, jeudi à Varsovie. Pour les Anglais, qui n'ont plus dépassé les quarts de finale depuis 1996, la séance de tirs au but a une nouvelle fois été fatale. Ils ont refusé le jeu pendant toute la rencontre, laissant l'initiative aux «Azzurri » d'attaquer, ce que ces derniers ont fait mais sans parvenir à faire sauter le verrou anglais. Le sélectionneur de l'Angleterre Roy Hodgson, passé par l'Inter Milan et l'Udinese dans les années 1990 et au début des années 2000, a parfaitement appliqué le «catenaccio » cher aux Italiens. Cette place dans le Top 4 européen est une grande satisfaction pour une Italie embourbée dans le «calcioscommese », le scandale des matches truqués qui éclabousse le pays. Elle a également failli être éliminée dès le premier tour, n'était-ce sa victoire contre l'Eire (2-0), conjuguée à la défaite de la Croatie contre l'Espagne (0-1) lors de la dernière journée de la phase de poules. Les demi-finales de l'Euro-2012 proposent donc un plateau royal pour les amoureux de la balle ronde avec, comme entrée, ce derby ibérique entre l'Espagne et le Portugal qui se connaissent parfaitement en raison du nombre important de joueurs des deux sélections évoluant au Real Madrid, puis le «classique des classiques » comme plat de résistance entre l'Allemagne et l'Italie, les deux pays les plus titrés d'Europe. Pour la première demi-finale, chaque équipe voudra prendre sa revanche: la Selecçao pour son élimination en huitièmes de finale du Mondial-2010 en Afrique du Sud et la «Furia Roja » pour l'humiliante défaite (4-0) subie quelque peu après en amical. Quant au deuxième match, les Allemands, favoris en puissance pour le sacre final, devront vaincre le signe indien contre des Italiens qu'ils n'ont jamais battus en sept confrontations en phases finales de grandes compétitions. La dernière explication entre les plus beaux palmarès du Vieux continent, sept coupes du Monde (quatre pour l'Italie) et quatre Euros (trois pour l'Allemagne), remonte au Mondial-2006 lorsque la «Squadra Azzurra » s'est imposée face aux Allemands, organisateurs du tournoi, dans la fin de la prolongation sur deux buts de Fabio Grosso (119e) et Alessandro Del Piero (120e+1). Etaient sur le terrain ce jour-là Gianluigi Buffon et Andrea Pirlo, côté italien et Philipp Lahm, Bastian Schweinsteiger ainsi que Miroslav Klose du côté de la Nationalmannschaft.
