«Nos navires ne seront pas des cibles pour les manoeuvres navales», a indiqué le P-DG de cette entreprise. Le P-DG de la Cnan arborait une mine autrement plus détendue que celle d'il y a quelques semaines lorsqu'il lançait des cris de détresse pour sauver le pavillon national. Hier, à partir de l'hôtel Essafir, M.Koudil a annoncé lors d'une conférence de presse une nouvelle ère pour sa compagnie. «Notre cri de détresse n'est pas resté sans écho», a-t-il déclaré. Le Conseil de participation de l'Etat (CPE) vient de décider d'éponger une grande partie des dettes de la compagnie. La Sntm-Cnan deviendra à partir de janvier le Groupe Cnan. Ainsi l'Etat a pris en charge plus de 65 % des dettes qui menaçaient de couler la compagnie. Ce chiffre représente 6,5 milliards de dinars. selon M.Koudil. L'action des pouvoirs publics entre dans le cadre d'un plan global de sauvetage des entreprises publiques élaboré de concert par le gouvernement, l'Ugta et le patronat à la suite de la dernière tripartite. Le P-DG de la Cnan a assuré que l'autre partie des dettes ne «constitue pas une véritable charge puisque avec les nouveaux atouts économiques et commerciaux que présente la compagnie, aucune banque ne nous refusera un crédit relais (...)», a-t-il conclu. La Cnan était abandonnée, a indiqué le parton de cette compagnie qui était le fleuron de la Méditerranée. «Mais plus maintenant». Il s'agira dorénavant d'aller vers un redéploiement structurel et humain. A ce titre, plusieurs filiales seront créées pour maintenir les activités de la société et surtout garantir un redéploiement du personnel sans recourir à la compression d'effectifs. Ces filiales seront le fer de lance de la compagnie. Il s'agira, selon le P-DG de la compagnie, de la création de 5 filiales. Trois filiales par zone géographique, filiale transport des passagers et une filiale tramping. «Au lieu d'avoir un géant difficilement gérable avec 2 300 employés, il est prévu la création d'une dizaine de filiales spécialisées avec des perspectives prometteuses de partenariat pour mieux se rapprocher des clients». C'est ainsi que M.Koudil a décidé de résumer sa projection.Cela étant, plusieurs activités de services seront ainsi vendues aux travailleurs, qui seront aidés pour la création de leurs propres entreprises de services. Il s'agira selon M.Koudil de services liés notamment à la consignation, à la maintenance. Une nouvelle nomination pour une nouvelle prise en main du transport maritime en Algérie. A ce titre, le P-DG de la compagnie indiquera qu'une partie des 27 navires restants de la flotte algérienne devront être cédés dans les trois ans à venir. Car dira-t-il, «la compagnie s'appuiera sur le leasing et le full management». Des procédés qui ont réussi pour de grandes compagnies maritimes. Par ailleurs, l'entreprise s'apprête à affréter dès janvier 2004, un second navire qui sera exploité sur Sète (France) et Naples (Italie). M.Koudil a rappelé l'ouverture, le 23 octobre dernier, des lignes Alger-Sète et Alger-Barcelone en prolongement de la ligne Alger-Palma.