Les Verts auront à coeur de briller devant un public algérois très exigeant. L'épreuve supplémentaire imposée à l'équipe nationale de football dans la course à la qualification au tournoi final de la Coupe du monde 2006 doit, en principe, s'achever demain soir. Le principe est de mise quand on sait qu'en football il ne faut jurer de rien et l'on doit s'attendre aux situations les plus invraisemblables. L'épreuve douloureuse de 1996 avec un certain match contre le Kenya est encore vivace dans les esprits. Les données du match de demain diffèrent, cependant, de celles qui prévalaient en 1996. A l'époque, l'EN avait perdu le match aller à Naïrobi alors que cette fois-ci elle se présentera face à son adversaire avec une victoire dans son escarcelle avant d'aborder ce match retour. Il ne fait aucun doute que le succès obtenu à Niamey est de nature à permettre aux Verts de disputer le match de demain avec un esprit serein mais en sachant qu'ils se doivent de confirmer ce résultat au stade du 5-Juillet. En fait, il faudra considérer cette confrontation sous l'angle de la préparation à la phase finale de la CAN 2004 qui approche à grands pas. Cette idée, le coach national Rabah Saâdane l'a développée lors de la conférence de presse qu'il a animée samedi dernier. Une conférence au cours de laquelle il a insisté sur le fait que le groupe de Sousse était en train de se constituer et que les portes de l'équipe nationale restaient toujours ouvertes. En somme ce rendez-vous contre le Niger ne sera qu'un tremplin vers la CAN, l'échéance la plus proche, le début du prochain tour de la Coupe du monde étant programmé pour le second trimestre 2004 (le tirage de ce second tour est, d'ailleurs, prévu pour la fin décembre en Allemagne). Pour le match de demain, Rabah Saâdane a fait appel, une nouvelle fois, à une armada de joueurs émigrés, prouvant en cela que ceux issus de la compétition nationale ne peuvent répondre aux critères de la haute performance. Parmi ces émigrés il y en a qui joueront sous le maillot national pour la première fois en Algérie. On pense notamment au Gueugnonais Mansour Boutabout, l'auteur du but victorieux de l'EN à Niamey. Ce dernier a, depuis, fait état de sa joie de venir jouer en Algérie et se sent capable de faire mieux qu'au Niger. C'est d'ailleurs au groupe de l'aller que Saâdane a fait appel pour ce match retour avec une exception, le retour de l'attaquant de l'ESSétif, Fares Fellahi certainement dans le cadre des essais auxquels il veut procéder avant les rendez-vous de Sousse à la fin janvier 2004. Le match de Niamey avait révélé un onze sûr de son affaire, peu enclin aux fioritures mais un onze sur lequel on ne peut tabler, avec certitude, pour une bonne participation à la CAN. Au stade du 5-Juillet, demain, il devra se montrer plus convaincant pour une opinion qui doute fortement des capacités de ses représentants à bien s'exporter pour affronter des adversaires du calibre du Cameroun contre lequel ils ouvriront la grande compétition africaine de 2004. Il reste que des motifs de satisfaction sont à faire valoir notamment par la volonté des joueurs, précisément les émigrés qui répondent en masse et sans discussion, à vouloir mettre tout leur coeur au service de l'équipe nationale. Mais comme on le sait, en football le désir de bien faire ne suffit pas. Il y a d'autres éléments qui entrent en jeu comme le talent et cela ne se commande pas.