Faire face aux défis à venir dont celui de confirmer le score du 10 mai dernier Le parti FLN est en passe de mettre toutes les institutions sous son contrôle et il tente aussi de serrer ses rangs. Abdelhamid Si Affif minimise les menaces que font peser sur son parti les mouvements de dissidence. Cela ne l'empêche pas de lancer des appels à la sagesse aussi bien vis-à-vis de ceux qui contestent la ligne politique de Belkhadem que ceux qui sont mécontents de ne pas figurer sur les listes électorales du parti lors des législatives du 10 mai dernier. Si avec le premier groupe, ce membre du bureau politique ne voit pas d'inconvénient à ce que les hostilités cessent, il en est tout autrement avec tous ceux qui se sont ligués pour tenter de déchoir le secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem de son poste. Dans un entretien téléphonique, l'ex-président de la Commission des affaires étrangères à l'APN dit que si les divergences continuent entre les deux camps, il n'y a aucune raison de tenter un rapprochement quelconque. Selon lui, la confiance est clairement placée en la personne du secrétaire général lors du dernier comité central tenu il y a quelques jours. Expliquant les soubresauts successifs que connaît le parti, il souligne que cela traduit surtout une diversité de courants d'idées mais qui ne doit pas être basée sur des ambitions personnelles. C'est à cette condition que le FLN peut continuer à être une force de proposition. Grâce à cette capacité, il a plus d'opportunités pour clarifier sa vision de l'avenir de l'Algérie. Il assure que la question de légitimité ne se pose plus en ajoutant que le courant des redresseurs est minoritaire. Aura-t-il assez de ressources pour peser sur la prochaine session du comité central censée préparer les élections locales de l'automne prochain? Si Affif ne veut exclure aucun membre de cette instance et il invite les frondeurs à venir exprimer leurs opinions au sein des instances du parti. Tout ce qui se dit en dehors de ces instances n'intéresse pas le parti, affirme- t-il. Il se dit également à cheval sur le règlement intérieur et le statut du parti qui émet des sanctions à l'encontre de tous les cadres qui ne se conforment pas à la ligne du parti. Il dit qu'il n'est pas un fervent supporter de la démarche d'exclusion car le FLN doit, selon lui, être défendu par tous ses membres. Ce sont ces mêmes cadres que Si Affif appelle à faire face aux défis à venir dont celui de confirmer le score du 10 mai dernier en remportant confortablement les prochaines élections locales. Il veut même surfer sur ces succès pour augmenter les chances de son parti de remporter l'élection présidentielle de 2014 dans le cas où le parti désigne un candidat parmi ses cadres. Mais le succès n'a rien de grisant pour Si Affif. Il appelle les autres partis à rejoindre le prochain gouvernement. y compris les islamistes. D'ailleurs, il s'attend à ce que l'Alliance de l'Algérie verte, dont fait partie le MSP de Bouguerra Soltani, puisse rejoindre l'équipe gouvernementale ainsi que le MPA de Amara Benyounès contrairement au FFS. La recherche des alliances trouve sa genèse dans la volonté de constituer un large front pour mener à bien les projets retenus. Parmi les priorités du parti, figurent la dynamisation de l'investissement ainsi que la création de richesses et d'emplois. Ce cadre du FLN ne se contente pas d'énumérer les tâches du prochain gouvernement, il se penche aussi sur les qualités dont doivent jouir les candidats aux élections locales. Elles sont au nombre de trois. Il s'agit de la probité, la compétence et la popularité.Avec l'espoir que le phénomène des doubles listes FLN ne soit qu'un souvenir. «Il n'y a pas deux directions du parti», affirme Si Affif. Ce serait d'ailleurs mal vu car le parti veut surtout donner un visage empreint de sérénité à l'occasion du Cinquantenaire de l'Indépendance. Notre interlocuteur espère que le FLN soit épargné par de nouvelles secousses car c'est tout le pays qui risque d'être déstabilisé, selon lui.