Veiller à l'hygiène des lieux et à la sécurité des produits Le ministre du Commerce, qui a assuré que les produits (semoule, légumes secs, viandes, fruits et légumes...) seront disponibles à des prix abordables, a recommandé aux citoyens de «consommer rationnellement» pour éviter leur hausse. Mustapha Benbada peaufine son plan anti-spéculation pour le mois sacré. Une armada de 6000 contrôleurs doit sévir à travers le territoire national pour atteindre les objectifs fixés par leur patron. «6000 agents répartis entre 3000 brigades seront mobilisés à l'échelle nationale durant le mois sacré de Ramadhan pour assurer le contrôle des marchés et les pratiques commerciales et veiller à l'hygiène des lieux et à la sécurité des produits», a indiqué jeudi, lors d'un point de presse, en marge de la visite qu'il a effectuée dans la wilaya de Mostaganem (ouest du pays), le ministre du Commerce. Le successeur d'El Hachemi Djaâboub a assuré que «toutes les conditions sont réunies pour assurer une disponibilité des différents produits durant ce mois sacré, qu'il s'agisse des céréales, de la semoule, de la farine, des légumes secs, du lait et de ses dérivés, des viandes, des fruits et des légumes frais». Affirmant que «les marchés enregistreront une abondance des produits à des prix abordables pour le consommateur». Il a cependant mis en garde contre cette espèce de gloutonnerie qui s'empare du jeûneur pendant le mois sacré Un comportement alimentaire qui pourrait, selon lui, mettre le feu aux prix. A titre préventif M.Benbada a conseillé la population à «une consommation rationnelle, particulièrement durant la première semaine du mois de Ramadhan, pour ne pas contribuer indirectement à une hausse des prix». Cela pourrait cependant s'avérer bien dérisoire pour ce type de mission. Pourquoi? La réponse vient du prédécesseur de Benbada: «65% du marché des fruits et légumes sont entre les mains de l'informel», avait confié El Hachemi Djaâboub. «C'est une guerre frontale qu'il faut leur mener...», a conseillé sans ambages, l'économiste Salah Mouhoubi. En sa qualité d'expert il avait expliqué au mois de janvier 2011, sur les ondes de la Chaîne III, que la flambée des prix est due essentiellement à une «spéculation effrénée». Il avait mis l'accent sur la pression exercée par l'activité du marché de l'informel «qui s'est progressivement développé depuis l'instauration des mécanismes de l'économie de marché, devenue au bout de quelques années une économie de bazar». Comment Mustapha Benbada compte-t-il lutter contre le commerce parallèle? Une enveloppe de l'ordre de 10 milliards de dinars a été allouée pour la réalisation de marchés de proximité et couverts au niveau national, a indiqué le ministre, pour tenter d'éradiquer ce fléau. Quelque 5,6 milliards de dinars y ont été consacrés en 2011. Cela sera-t-il suffisant pour contrer la spéculation? Le Ramadhan 2012 tranchera...