La presse palestinienne a rapporté hier que le Premier ministre israélien Benjamin Netan-yahu avait proposé de libérer 25 détenus palestiniens en échange d'une rencontre avec le président Mahmoud Abbas. Ces 25 prisonniers font partie de ceux qui ont été jugés avant 1994, selon la presse. Le président Abbas exige de la partie israélienne qu'elle libère 132 détenus palestiniens avant toute rencontre avec Netanyahu, selon le journal Al-Ayam Le premier ministre israélien refuse cette demande palestinienne et propose toutefois de libérer 25 détenus seulement pour tenter d'obtenir l'accord de M.Abbas pour tenir une rencontre bilatérale. Demain, le président palestinien va rencontrer à Ramallah le vice-Premier ministre israélien Shaul Mofaz qui dirige le parti «Kadima», a annoncé le négociateur palestinien Saëb Erakat, cité par le journal. Cette rencontre se tiendra à la demande de Mofaz. «La partie palestinienne verra ce que va lui apporter ce responsable israélien», a ajouté M.Erakat. Les exigences palestiniennes pour la reprise des négociations de paix resteront les mêmes et ne changeront pas lors de la rencontre de demain, a insisté M.Erakat. «Nous aussi nous auront beaucoup de chose à dire à Mofaz», a-t-il poursuivi. Avant toute rencontre avec Netanyahu, la direction palestinienne exige un gel total des activités de colonisation, l'acceptation de la solution de deux Etats sur les frontières de 1967, et la libération de tous les détenus palestiniens. Si Israël refuse de répondre à ces demandes, «nous irons demander notre adhésion aux Nations unies et nous continueront notre action pour l'obtention d'un Etat non membre à l'Assemblée générale», a-t-il averti. Si Mofaz apportera des réponses positives aux demandes palestiniennes, cela permettra d'organiser une rencontre entre Netanyahu et Abbas, a réitéré Erakat. Ces développements surviennent dans un contexte très tendu marqué par l'arrêt depuis fin 2010 du processus de paix israélo-palestinien en raison de la poursuite des activités de colonisation israélienne sur les territoires occupés.