Avant cette annonce, le directeur de la CEC à Ghaza, avait indiqué hier à la radio officielle, Voix de la Palestine, que les inscriptions se feraient du 3 juillet au 14 juillet dans 256 centres répartis sur la bande de Ghaza. Le Hamas, au pouvoir à Ghaza, a annoncé hier la «suspension» des travaux de la Commission électorale centrale (CEC) dans le territoire palestinien, à la veille de l'enregistrement des électeurs, étape clé de la réconciliation nationale. «Le Hamas a décidé de suspendre provisoirement les opérations d'inscription jusqu'à un consensus entre les parties concernées pour surmonter les obstacles et créer l'atmosphère adéquate pour assurer des opérations d'inscription honnêtes et parallèles à Ghaza, en Cisjordanie et à l'étranger», a affirmé le mouvement dans un communiqué. Le Hamas dénonce des «violations en Cisjordanie qui ont abouti à l'arrestation d'un grand nombre de ses membres» et estime que cette répression l'a empêché de superviser l'inscription des électeurs dans le territoire administré par l'Autorité palestinienne. Il s'inquiète également du «nombre élevé» d'électeurs palestiniens, à Ghaza comme en Cisjordanie, qui ne disposent pas de pièce d'identité, et critique le mécanisme de désignation des responsables électoraux à Ghaza ainsi que les institutions de la société civile chargées de superviser les scrutins. Une dirigeante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hanane Achraoui, a déploré cette suspension, estimant qu'elle ne contribuait pas aux efforts déployés pour «parvenir à la réconciliation nationale». «Le peuple doit avoir son mot dire» a-t-elle insisté dans un communiqué. Avant l'annonce du Hamas, le directeur de la CEC à Ghaza, Jamil al-Khaldi, avait indiqué hier la radio officielle, Voix de la Palestine, que les inscriptions se feraient du 3 juillet au 14 juillet dans 256 centres répartis sur la bande de Ghaza. Le gouvernement du Hamas avait autorisé le 28 mai la CEC à enregistrer quelque 220.000 nouveaux électeurs en ouvrant des bureaux à travers la bande de Ghaza. La CEC avait annoncé le lendemain qu'elle espérait achever ses opérations à la mi-juillet. La mise à jour des listes électorales est une étape indispensable à l'organisation des scrutins prévus par l'accord de réconciliation nationale palestinienne signé en avril 2011 entre le Fatah et le Hamas. En vertu de cet accord, les deux gouvernements rivaux devaient céder la place à un exécutif transitoire non partisan chargé d'organiser des élections générales dans un délai d'un an, mais les principales clauses en sont restées lettre morte et les échéances constamment repoussées.