Selon les estimations des journalistes, au moins 40.000 personnes se sont rendues au Théâtre de verdure qui a affiché «complet». Les habitants et les visiteurs de la ville d'Oran continuent à vivre au rythme des animations artistiques d'envergure. Après les deux dernières soirées animées pompeusement par Kadhem Saher et Nadjoua Karam, le tour est venu au Raïman, Cheb Bilal. Ce dernier n'a pas fait dans le détail en embrasant le Théâtre de verdure Hasni-Chakroune dès son entrée sur scène. A l'exception de la chanson «Remerciements à Dieu, le colon n'est plus resté dans notre pays, oeuvre de Hadj El Anka reprise sans aucune faute par Cheb Bilal; ce dernier à fait vibrer les quelque 40.000 spectateurs venus suivre de près son spectacle. L'avocat des causes juvéniles a, du début jusqu'à la fin de son spectacle, chanté toutes ses oeuvres, tout en scandant du haut du podium que «la fête d'Oran et des Oranais à laquelle j'assisterais continuera à longueur d'année». Les habitants et les visiteurs de la deuxième ville du pays n'ont pas été déçus en assistant à une soirée mémorable dans laquelle ils ont laissé libre cours à leurs mouvements sous les effets du phénomène Bilal. Ainsi, l'invitation qui lui a été adressée par la municipalité d'Oran, n'a pas été vaine, car les responsables du Festival de la dignité savaient que la présence de Bilal sur les planches du Théâtre de verdure pèsera lourdement vu l'aura qu'il incarne dans les esprits des populations juvéniles. L'enfant natif de Maraval dit crûment les vérités tant recherchés par ses fans tout en replaçant à leur juste place chacun des faits sociaux et qui marquent cette jeunesse en quête permanente de gaieté, de bonheur, en un mot, de jours meilleurs. Tout compte, ces derniers, constitués de plusieurs centaines, ont bien certifié le présage de Bilal en répétant en choeur l'ensemble des chansons qu'il a fredonnées mardi soir. Son show a été une sorte de communion qui se veut être annuelle pour réunir et unir le chanteur avec son public. le temps de mettre de côté les aléas de vie. Pourquoi Bilal jouit d'une telle aura parmi les masses juvéniles? La réponse est toute simple. Le chanteur compose et rime ses chansons en puisant son verbe des expressions et des causeries des jeunes actuels, qu'il arrange dans une musique merveilleusement rythmée. Tout en reconnaissant sa valeur et son impact dans le milieu artistique, aussi bien sur le plan national, qu'international, Cheb Bilal est devenu une pièce importante qui joue un rôle de premier ordre dans le Festival de la dignité d'Oran. «Je suis devenu un élément essentiel dans le festival d'Oran», a-t-il déclaré lors de sa rencontre avec les journalistes. En somme, les animations artistiques de la ville des Deux Lions ont, à la quatrième soirée, atteint la vitesse de croisière. La municipalité d'Oran qui a officialisé les festivités du 5 Juillet en les baptisant au nom du Festival de la dignité est, à la fois appelée, et interpellée à se maintenir dans le même rythme sinon le hisser serait encore mieux. «La réussite de ce festival dépend de vous et de votre présence en force», a affirmé le président de la commission des affaires culturelles de la commune d'Oran, Aouad Mohamed, qui s'est adressé aux présents. Une telle évidence se profile à l'horizon au fil des jours puisque ce sont pas moins de 40.000 personnes qui se sont rendues au Théâtre de verdure, selon les estimations faites sur place par plusieurs journalistes.