Le chanteur irakien a réussi à fusionner l'hymne de la Dignité de Warda avec une de ses chansons intitulée Vive mon beau pays. Les festivités prévues dans le programme dédié à la célébration, en grande pompe, du 50e anniversaire de l'Indépendance, se poursuivent de plus belle. Cependant, on a pas cessé de jaser, ces derniers jours, affirmant que la ville d'Oran est incapable de mener les grands challenges. Le contraire s'est avéré lors de la troisième soirée animée par le célèbre chanteur irakien, Kadhem Saher. Ce dernier, ayant déjà chanté à Oran à l'occasion de la 2e édition du Festival du film arabe tenue en 2008, est revenu lundi soir pour rencontrer ses fans l'adulant à travers les magazines et les écrans des chaînes TV arabes. Prévu à 22h30, Kadhem Saher, sous grande escorte, ne tarda pas à rallier le Théâtre de verdure Hasni-Chakroune. C'est un orchestre composé de 15 artistes qui l'accompagnait sur une scène qui a été agrandie par l'APC d'Oran à l'occasion de sa réhabilitation qui a coûté quelque 15 milliards de centimes. A l'introduction au rythme de la musique arabe authentique, Kadhem Saher, a souhaité tout le bonheur aux Algériens et à cette Algérie à l'occasion de sa 50e année d'indépendance. Puis il s'est lancé dans une sorte de labyrinthe musical où les fortes capacités vocales jouent un grand rôle. Beaucoup de chanteurs contournent le prélude lorsqu'il s'agit de chanter, notamment la chanson arabe authentique. Il poursuit son spectacle en berçant les plusieurs dizaines de milliers de spectateurs avec son chant sentimental avec un le public en pleine interactivité répétant comme une grande chorale toutes les oeuvres chantées par l'enfant du pays des Deux Rives, l'Irak. Lundi soir, l'interprète du célèbre hymne dédié à la paix et l'amour, l'Ecole d'amour, a franchi plusieurs pas le hissant au rang de chanteur par excellence des poèmes aux vers savamment composés par les grands compositeurs arabes. Conscient de la rude mission qui lui a été confiée pour célébrer un événement symbole de toute l'Algérie et des Algériens, l'enfant de la ville de Mossoul, ne laissa pas les Oranais et les visiteurs de la ville des Deux Lions sur leur soif. En effet, le chanteur s'est, tout en rendant un vibrant hommage à la diva du chant arabe, la défunte Warda El Djazaïria, a interprété la célèbre chanson de cette dernière. L'hymne de la Dignité, Aïd El Karama. Il tentera, tout en gardant le même rythme, l'une des plus grandes aventures artistiques, celle de fusionner l'hymne de Warda avec une de ses chansons intitulée Vive mon beau pays. En reprenant de toutes ses tripes, l'oeuvre de Warda, Kadhem Saher a évité d'éventuelles fausses notes. Il est beaucoup plus aisé d'imiter tous les chanteurs arabes, comme Abdelhafid Hafez, Farid El Atrache, Oum Kaltoum, Ismahane, que de reprendre les oeuvres de la défunte Warda, cette dernière détenait, à elle seule, le secret des techniques qu'elle utilisait lorsqu'elle chantait, notamment sur les grandes scènes. Auparavant et dans le sillage de sa rencontre avec les journalistes, Kadhem Saher a, tout en annonçant plusieurs nouveautés dont un prochain futur travail pour la paix, n'a pas omis de déplorer la situation actuelle qui prévaut dans le Monde arabe en particulier dans son pays l'Irak, dont le peuple, a-t-il déclaré, tente tant bien que mal de sortir de la misère née des suites de la guerre et de l'occupation accidentale. La troisième soirée vient donc certifier que les animations d'envergure ne sont plus l'apanage exclusif de l'Oref ni de l'Onci, la ville d'Oran a, contrairement à ses détracteurs, confirmé sa notoriété nationale et internationale en maîtrisant les grands challenges, aussi bien sur le plan organisationnel, que médiatique.