Si la première soirée inaugurale a été marquée par une faible affluence, l'ambiance festive et l'afflux habituel de ce festival étaient au rendez-vous à partir de la deuxième soirée. Béjaïa vibre depuis mercredi dernier et jusqu'à ce soir au rythme de la 10e édition du Festival de la chanson amazighe dédiée au chanteur Cherif Kheddam sous le label «hommage principal», pendant que l'édition de cette année est également l'occasion pour que des séquences hommages honorifiques soient dédiées à des figures de proue de la chanson d'expression amazighe, en l'occurrence Arezki Bouzid, Badadi, El Ghazi, la chanteuse Wissam, Abdelkader Bouhi et Boudjemaâ Agraw. Trois sites d'animation vivent depuis le coup d'envoi du festival au rythme de la chanson et de la musique amazighes, à savoir le Stade scolaire, le Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa et la place Léonardo Fébonacci (ex-Brise de mer). Si la première soirée inaugurale a été marquée par une faible affluence, l'ambiance festive et l'habituelle affluence de ce festival étaient au rendez-vous à partir de la deuxième soirée. Les Joe Chaoui, Fatima Terguia, Koceila, le groupe Ichenwiyène la caravane d'Imzad ont animé des soirées à travers les lieux désignés. Le festival a enregistré une forte présence des familles béjaouies et de beaucoup de visiteurs qui ont afflué ces derniers jours dans la capitale des Hammadite à partir du deuxième jour. Les estivants notamment, qui ont bien accueilli cette louable initiative du comité des fêtes de la ville de Béjaïa, ont pu vivre de longues soirées bien animées en cette période estivale. Avec la rentrée en lice du groupe Ichenwiyène de Tipasa et la troupe de Fatima Terguia, c'est le festival qui retrouve toute sa dimension amazighe. L'ambiance était au rendez-vous chaque soir. Le pic d'affluence était attendu hier soir avec la chanteuse vedette, Hassiba Amrouche et bien évidemment ce soir encore avec Chikh Sidi Bémol. Par ailleurs, outre la pléiade de chanteurs, le comité des fêtes a organisé une série de conférences qui ont traité de l'authenticité et modernité dans la chanson amazighe et des témoignages sur la chanson kabyle et, bien sûr, Chérif Kheddam, entre autres. En effet, si les soirées sont réservées exclusivement aux animations musicales, le festival a concocté pas moins de cinq conférences - débats durant ce festival. La première conférence sous le thème «Témoignages sur Cherif Kheddam» a été organisée jeudi par le chanteur Arezki Bouzid. L'universitaire - journaliste Zidane Yacine a animé quant à lui une conférence sur «L'authenticité et modernité dans la chanson amazighe». La troisième conférence a été donnée par le moudjahid Attoumi Djoudi, ancien officier de l'ALN, ancien secrétaire du colonel Amirouche et écrivain, sous le thème: «L'écriture de l'histoire de la guerre de Libération». La quatrième conférence «50 années d'indépendance et 50 années de musique algérienne» devait être animée hier par M.Abdelkader Bendamache, musicologue et commissaire général du Festival national de la chanson chaâbie. Enfin, Kamel Boudjemaâ, chercheur en patrimoine culturel amazigh en Afrique du Nord, animera la dernière conférence sous le thème «Témoignages sur la chanson kabyle à travers la Chaîne II».