En ce début d'été, et à l'approche du mois sacré, la célébration des fêtes de mariages s'accélère. Des mois auparavant, les salles des fêtes et hôtels affichent «complet», jusqu'à la fin octobre, soit juste avant la saison des grandes pluies. Après le Cours de la Révolution, première vitrine et passage obligatoire de la ville des Jujubes, c'est le boulevard du 1er Novembre, appelé communément le «Boulevard» un passage similaire à celui de Notre Dame de Paris, à Marseille, en France, coupant la ville de Annaba en deux axes, longeant un parcours jusqu'au Front de mer, devenu, avec le temps, le passage obligé de tous les cortèges nuptiaux. Lors des jours de la célébration des cérémonies de mariage, comme c'est le cas en cette période, ce grand boulevard est envahi chaque semaine par des dizaines de cortèges de voitures, qui stationnent d'office aux abords des trottoirs de la corniche, bloquant ainsi la circulation, pour que les futurs mariés bras dessus, bras dessous, sous les yeux de leurs accompagnateurs, filles d'honneur, parents et alliés, immortalisent l'événement. La cacophonie devient complète quand les conducteurs qui se sont engagés sur le grand boulevard, se voient bloqués durant des heures. Alors, qu'en est-il des jours fixés pour la célébration nuptiale, comme les week-ends notamment, où des cortèges en provenance des wilayas d'El Tarf et de Guelma? La circulation devient alors impossible, sauf si les automobilistes rebroussent chemin. Cela provoque inévitablement un embouteillage en sens inverse. Ce problème dure depuis les années 1990 où la wilaya d'Annaba a vu arriver en masse des estivants, venus passer leurs vacances d'été, fuyant les affres du terrorisme, une époque où toute activité estivale avait cessé. Une époque aussi où les habitants de Annaba, coulaient des moments plus ou moins agréables en parfaite harmonie avec leurs hôtes, dépassant parfois les 12 millions de vacanciers, notamment émigrés. Un fait qui a fait la renommée de cette ville, devenue depuis, le pôle estival attractif des estivants, voire le havre de paix et de détente, allant jusqu'a attirer des cortèges nuptiaux venus des wilayas très proches de la ville de Ras El Hamra. Ainsi, même si vous ne faites partie de la fête, vous êtes obligés de supporter les bouchons provoqués par le nombre de voitures composant le cortège, sans pour autant oublier les désagréments occasionnés par le passage des cortèges nuptiaux bruyants devant chez vous et leurs klaxons assourdissants.