Les plages d'Oran connaissent un grand rush tandis que le pire est à craindre après l'arrivée en force des juilletistes, notamment les émigrés algériens. Toutes les plages de la deuxième ville du pays, Oran, connaissent ces derniers jours, un flux important d'estivants et de vacanciers estimés, selon la Protection civile, à quelque trois millions de vacanciers. Le pic a été enregistré durant le mois en cours. Cet engouement jamais connu durant les années précédentes a obligé les surveillants des plages à renforcer leurs rangs et à se mobiliser davantage, le but étant de faire face aux noyades qui commencent à prendre des courbes phénoménales, notamment au niveau des plages de la cote Ouest d'Oran. Aux derniers bilans, fournis par l'institution concernée, les éléments de la Protection civile ont procédé à prés de 2500 sauvetages dont 1500 opérations ont eu lieu en mer pendant que le drapeau rouge interdisant totalement la baignade, ait été hissé. Quelque 1200 personnes ont été blessées dont 290 ont été évacuées en urgence vers les structures sanitaires les plus proches tandis que les autres ont reçu les soins nécessaires sur les lieux des accidents. «La surveillance et le sauvetage constituent certes les missions principales qui nous sont dévolues, mais ces dernières ne peuvent être concluantes qu'avec la contribution agissante des baigneurs et des estivants devant se soumettre aux lois», a-t-on indiqué, ajoutant que «les négligences et les bravades relevées chez les baigneurs aventuriers, hommes et femmes, sont devenues récurrentes». En chiffres, ont expliqué les mêmes sources, «une moyenne de 40 à 50 interventions de sauvetage sont opérées chaque jour». Force est de constater que le défi lancé contre la mer, aussi bien par les hommes que par les femmes, jeunes et même les moins jeunes, est de visu perceptible de visu un peu partout dans les plages, d'Oran, notamment les plages rocheuses. Les mêmes sources indiquent qu'«un taux de 80% d'accidents de différentes natures, qui surviennent dans les plages sont provoqués par les adultes se baignant dans des plages qui ne présentent aucun signe de sécurité, notamment celles catégoriquement interdites à la baignade». Aussi, plusieurs dizaines de personnes n'hésitent pas à braver tous les interdits en se rendant en plein milieu de la nuit pour se jeter comme dans un concours de nage, à tour de rôle, des hauteurs des rochers et falaises des plages connues pour hautement dangereuses. En somme, les plages d'Oran connaissent ces derniers temps un engouement considérable tandis que le pire est à craindre après l'arrivée en force des «juilletistes» et des «aoutiens» notamment les émigrés en particulier obligés de passer en famille le mois sacré de Ramadhan, ce dernier était à quelques encablures. Un autre paramètre, qui n'est pas des moindres, a largement contribué à la hausse du nombre des estivants qui se rendent aux plages dès le lever du soleil de chaque jour: la forte canicule qui continue à sévir, ces derniers jours, dans les villes algériennes. En somme, en dépit de l'élargissement du nombre des plages autorisées à la baignade, la faucheuse, quoique le chiffre des victimes jusque-là minime, ne manque pas de sévir également. En tout, deux décès ont été enregistrés, le premier dans la plage de Bousfer (côte Ouest) et le deuxième à Kristel situé dans la partie Est d'Oran. Les deux décès sont survenus après les horaires autorisés à la baignade.