Le Conseil national syrien (CNS), créé par des opposants au régime du président Bachar Al-Assad, a appelé à l'adoption d'une résolution onusienne « contraignante » face à la recrudescence de la violence dans le pays, où 150 personnes ont été tuées à Treimsa (centre), selon une ONG. Des opposants syriens ont accusé l'émissaire international Kofi Annan, mais aussi l'Iran et la Russie d'être « responsables », par leur inaction, de cette tuerie perpétrée à Treimsa, dans la province de Hama (centre). «Arrêter cette folie meurtrière qui menace l'entité de la Syrie, la paix et la sécurité dans la région et dans le monde, nécessite une résolution urgente et tranchante du Conseil de sécurité sous le chapitre VII, qui protège le peuple syrien », estime le CNS. Le chapitre VII de la Charte de l'ONU prévoit des mesures coercitives en cas de menace contre la paix, allant de sanctions économiques à l'usage de la force militaire. «Nous faisons porter aux pays membres du Conseil de sécurité la responsabilité totale de la protection des Syriens sans défense et l'arrêt de ces crimes honteux », a-t-il poursuivi. Des violences ont eu lieu dans la localité de Treimsa, où l'armée a pourchassé les groupes armés, faisant plus de 150 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La Syrie fait face à un climat d'instabilité depuis le début en mars 2011 des contestations émaillées de violences qui ont fait des dizaines de milliers de morts, selon les Nations unies. Damas attribue ces violences à «des groupes armés, soutenus par des parties étrangères, cherchant à déstabiliser la Syrie ». Tout en reconnaissant l'échec de sa mission en Syrie, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, a appelé jeudi la communauté internationale à poursuivre ses efforts en vue de mettre fin aux violences dans le pays.