Un groupe rebelle du Darfour, une région de l'ouest du Soudan en guerre civile, a affirmé mardi avoir tiré la veille sur un hélicoptère de l'armée qui avait fait état elle d'un «problème Technique » et de sept morts dans le crash. « Nos hommes ont attaqué cet hélicoptère », a déclaré Hussain Minnawi, un membre du bureau politique de l'Armée de libération du Soudan de Minni Minnawi (SLA-Minnawi), un groupe rebelle. L'attaque a eu lieu lundi à la mi-journée, à l'est de la région du Jebel Marra, au Darfour, selon lui. L'armée soudanaise avait affirmé lundi que sept militaires soudanais, dont des officiers, avaient péri dans le crash de leur hélicoptère près d'El-Facher, capitale du Darfour-Nord. Le porte-parole de l'armée Sawarmi Khaled Saad, cité par l'agence officielle Suna, avait indiqué que l'incident, survenu lors d'une mission, était dû à «un problème technique ». Interrogée, la Force de maintien de la paix au Darfour (Minuad) n'a pas été en mesure de donner les raisons du crash de l'hélicoptère. Christopher Cycmanick, un responsable de la Minuad, a par ailleurs indiqué que des membres de cette force avaient entendu mardi de puissants tirs d'artillerie et des explosions au sud-est de leur base à Tawila. Les combats semblaient provenir du village de Kushina, situé à quelque 30 km de Tawila et au sud-ouest d'El-Facher. Des hommes de la Minuad ont voulu se rendre dans cette zone mais le gouvernement leur a conseillé d'y renoncer «en raison d'importants combats encore en cours », a indiqué M. Cycmanick. La guerre civile au Darfour a fait, selon l'ONU, au moins 300.000 morts -10.000 selon le gouvernement soudanais- dans des combats entre rebelles non-arabes et le régime de Khartoum, dominé par les Arabes, depuis 2003. Depuis 2009, le président soudanais Omar el-Béchir est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes contre l'humanité commis à l'encontre des habitants du Darfour.