Des joueurs seront obligés de suivre la CAN à la télévision. C'est, donc, le 19 janvier prochain que l'équipe nationale de football prendra l'avion à destination de la Tunisie pour participer à la phase finale de la CAN 2004. Près d'une semaine après, elle sera à pied d'oeuvre dans la compétition face à l'un des favoris, le Cameroun. Pour préparer cet important rendez-vous, le staff technique de l'EN est soumis au rude exercice du choix des joueurs appelés à effectuer le déplacement de Sousse et comme d'habitude il devra s'attendre à essuyer des critiques puisqu'il sera bien obligé d'en laisser quelques-uns en Algérie. C'est la dure loi des compétitions internationales qui vous impose de puiser dans une liste de 22 éléments envoyée une dizaine de jours avant le début du tournoi à l'instance organisatrice qui se trouve être, en la circonstance, la CAF. Tout le monde ne pouvant être satisfait, on se dirigera, forcément, vers une levée de boucliers en vue de défendre ses favoris laissés sur le carreau. Le trio d'entraîneurs de l'EN a dû, certainement, se forger une idée sur les joueurs qui participeront à cette CAN. Les différents stages qui ont eu lieu tant ici qu'à l'étranger, de même que les rencontres amicales et celle officielle contre le Niger lui ont servi de points de repère sur les capacités des uns et des autres à pouvoir rendre ou non service à l'équipe nationale. Il fut un temps où les instances organisatrices d'un événement sportif obligeaient les participants à leur envoyer une présélection de 40 joueurs au moins trois mois avant le début des joutes. Les choses ont changé et ces instances ont largement assoupli leur réglementation. La CAF demande, ainsi, aux participants une liste d'une trentaine de joueurs mais une liste modulable juste pour faire avancer les opérations d'accréditation. A charge, ensuite, pour ces participants d'envoyer leur liste des 22 au début du mois de janvier. Mais même dans ce cas cette liste n'est pas définitive et les entraîneurs auront la latitude de procéder à des changements de dernière minute en cas de force majeure (blessures). Il reste qu'une fois que la compétition aura débuté, il ne sera plus possible d'intervenir sur la liste. Ils ne pourront le faire que moyennant le paiement d'une très forte amende payable en dollars (l'Algérie a eu recours à ce procédé en 1980 au Nigeria. Pour faire face à la blessure de Guendouz et en vue de la finale que les Verts s'apprêtaient à disputer contre les Green Eagles nigérians, le staff technique avait battu le rappel du joueur Horr. Pour rien puisque la finale avait tourné en faveur du Nigeria, victorieux sur le score de 3 buts à 0. En se basant sur les dernières sorties de l'EN, il apparaît clairement que des joueurs sont sûrs de faire partie du contingent de Sousse alors que d'autres vont être soumis au stress et au doute jusqu'à l'ultime instant. Parmi ceux qui ont des raisons de ne pas se faire de souci il y a les trois gardiens de but sauf bien sûr en cas de pépin de dernière minute. Il y a, donc, gros à parier que pour ce poste ce sont ceux qui ont été sélectionnés jusqu'à présent qui seront de la partie à savoir Hichem Mezaïr, Lounes Gaouaoui et Mohamed Ousserir. Mais la place du dernier nommé n'est pas garantie car d'ici le 19 janvier il n'est pas dit qu'un gardien ne se mettra pas en valeur dans le championnat national. En défense et si l'on suit le raisonnement de Saâdane qui indique que les joueurs émigrés bénéficient d'un régime de préparation et d'un savoir tactique supérieurs à ceux des locaux, on peut penser que Antar Yahia, Beloufa, Mehdi Meniri et Maâmar Mamouni sont partants d'avance. Dans ce secteur, le choix sera douloureux car il y aura des joueurs locaux qui devront faire leur deuil de la participation à la CAN 2004. On pense à un Samir Zaoui, à un Yacine Slatni ou à un Anwar Boudjakdji; les sélections de Brahim Zafour, de Salim Aribi, de Slimane Raho et de Moulay Haddou paraissant acquises. Ces 4 joueurs devront, cependant, savoir qu'il n'est pas exclu que Fadel Brahami trouve un club et que Raouf Zarabi, qui évolue en ce moment en division CFA avec l'AC Ajaccio et qui pourrait trouver une place dans l'équipe professionnelle, sont susceptibles de lorgner vers l'équipe nationale, Saâdane n'étant pas homme à se laisser bercer par les sentiments pour ne choisir que les meilleurs. Au milieu de terrain, il y a 4 émigrés qui se présentent et feront partie du lot des sélectionnés. On parle de Nasreddine Kraouche, de Yazid Mansouri, de Nasser Ouadah et de Fodil Hadjadj. A leurs côtés, Karim Ghazi a des raisons des croire en ses chances car il peut jouer le rôle de doublure à Mansouri et à Kraouche. Ce qui n'est pas le cas de Hocine Achiou dont la présence en Tunisie dépendra du nombre d'attaquants que le staff technique compte emmener avec lui. Car dans le réseau offensif les noms ne manquent pas. On citera: Mansour Boutabout, Abdelmalek Cherrad, Djamel Belmadi, Nassim Akrour, Karim Ziani, Fares Fellahi, Issaâd Bourahli et Daoud Bouabdallah. Les cinq premiers nommés sont, à peu près, sûrs d'être pris dans le groupe. On en conclut qu'il ne restera qu'une seule place à un joueur local voire deux si Belmadi ne retrouve pas sa forme physique d'ici là. Et encore, on ne met pas dans le groupe Hakim Saci, toujours blessé mais dont on peut être certain qu'il aurait été sélectionné s'il avait été en pleine possession de ses moyens. Apparemment Daoud B. tient le bon bout même si le staff technique laisse entendre qu'il souhaite revoir Bourahli. En attendant de jongler avec les probabilités, le staff de l'EN va se mettre au service des Olympiques appelés à disputer deux rencontres officielles les 20 décembre (Afrique du sud) et 2 janvier (Ghana) tout en procédant à une revue des effectifs locaux pour les «A» lors d'un regroupement de 3 jours à partir du 12 décembre. Cependant, on peut croire que c'est le match amical contre le Mali, le 15 janvier à Alger, qui déterminera les partants pour Sousse.