Photo : Riad Par Abderrahmane Semmar Les Verts retrouveront le 10 janvier prochain la Coupe d'Afrique des nations après avoir manqué le rendez-vous des deux précédentes éditions. Les retrouvailles de l'Algérie avec la CAN constituent donc en soi un progrès considérable du football national qui sort ainsi de son ornière. Ceci dit, les Fennecs participent à une CAN qui compte de plus en plus de belles et puissantes sélections. L'Algérie mondialiste se doit dès lors de faire un bon parcours durant cette CAN 2010 en Angola. Les observateurs les plus avertis s'accordent tous à dire que les Fennecs ont une obligation de résultat dans cette compétition car des performances notables de l'équipe nationale seront nécessaires pour sa bonne préparation avant la grand-messe mondiale en Afrique du Sud. Effectué vendredi dernier, le tirage de sort de la CAN a, le moins que l'on puisse dire, avantagé l'Algérie par rapport à d'autres sélections, à l'instar de la Tunisie ou de l'Egypte, lesquelles ont hérité de groupes beaucoup plus difficiles. Placés dans le groupe A avec l'Angola, pays organisateur, les Fennecs devront affronter le Malawi et le Mali. Abordables et à la portée de l'Algérie, les sélections de ce groupe ne devraient pas constituer des obstacles pour les Verts si ces derniers sauront comment s'imposer lors des deux premiers matches. Le «cheikh» des entraîneurs a fait d'ailleurs une déclaration dans ce sens. «Je suis satisfait par le tirage au sort. C'est un bon groupe par rapport à celui dans lequel se trouve la Côte d'Ivoire ou encore celui du Cameroun, apparemment très difficiles. Dieu merci, je pense que nous avons de grandes chances de passer en quarts de finale. Cette compétition est une excellente occasion pour nos joueurs afin de se préparer en vue de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Nous n'aurons pas beaucoup de temps pour préparer la CAN-2010 car la plupart des championnats européens n'observeront la trêve hivernale que le 21 décembre, soit à peine deux semaines avant le début de la compétition. Les joueurs vont bénéficier d'une semaine de repos avant d'entamer les choses sérieuses au début du mois de janvier», a-t-il confié à la suite du tirage de sort de Luanda. Toutefois, les grandes chances de l'Algérie ne doivent pas écarter la méfiance, qui doit être de mise dans cette compétition où toutes les équipes ont arraché avec bravoure leur qualification. Prenons le cas des adversaires de l'Algérie. Le Malawi, contre lequel l'Algérie va jouer le 11 janvier prochain, en première confrontation dans cette compétition, revient, lui aussi, de très loin retrouver la CAN après 26 années d'absence. Les «Flames», autre dénomination de la sélection du Malawi, ont fait un très bon parcours dans les éliminatoires combinées de la CAN et de la Coupe du monde en évoluant au sein d'un groupe difficile aux côtés de la fabuleuse Côte d'Ivoire, le puissant Burkina Faso et l'impressionnante Guinée. Les «Flames» ont tenu tête aux Drogba et consorts en assurant le nul chez eux et se sont majestueusement imposés contre la Guinée, assurant ainsi leur qualification à la CAN. Une surprise saluée par les observateurs du football africain qui ont reconnu que les «Flames», de jeunes joueurs qui forment une très bonne équipe, bien organisés et très mobiles sur le terrain. L'autre point fort du Malawi ce sont les joueurs expérimentés qui évoluent dans le championnat d'Afrique du Sud et qui pratiquent un football direct. On l'aura compris, l'Algérie devra batailler dur pour s'imposer lors de son premier match contre les «Flames» qui ne se laisseront pas faire. Le premier match étant décisif pour la suite de la compétition, il est impératif d'engranger d'emblée ces trois points. D'autant que les Verts seront opposés, pour le deuxième match, le 14 janvier prochain, au Mali, une équipe que l'on ne connaît que trop bien, au regard des nombreux matches que l'Algérie avait joués auparavant contre ce puissant voisin. Le Mali, grande nation du football africain, est un dur morceau pour les Verts. Les Kanouté, Seydou Keita, Mamadou Diarra, des joueurs de classe mondiale évoluant au Barça, à Séville et au Real Madrid, attendent de pied ferme les Verts dans l'espoir de leur arracher les trois points. De son côté, l'Algérie doit passer l'épreuve du Mali avec succès si elle veut garantir son passage en quarts de finale, un exploit important, avant d'affronter, lors du dernier match, le pays organisateur, l'Angola. Comme tout le monde le sait, jouer contre le pays organisateur de la CAN est en soi un défi à relever. Epaulés par des milliers de supporters, le moral des joueurs Angolais sera dopé et leurs joueurs, dont certains évoluent dans d'excellents clubs du championnat portugais, ne voudront certainement pas rater le coche pour prendre la tête du groupe A et aller le plus loin possible dans cette compétition organisée chez eux. Tout indique enfin que l'Algérie a intérêt à remporter ses deux premiers matches pour éviter le scénario catastrophe d'une élimination précoce. Quoi qu'il en soit, le destin des Fennecs est entre leurs mains, et une participation honorable dans cette CAN ne saurait que confirmer leur retour en force sur la scène mondiale.