Les différents postes de responsabilité assumés dans sa carrière lui ont permis de se forger une stature d'homme modeste, accessible, et surtout proche du peuple. Réputé pour être un bosseur infatigable, Amar Ghoul est parmi les rares ministres algériens qui sont toujours appréciés par les citoyens. Les différents postes de responsabilité assumés dans sa carrière lui ont permis de se forger une stature d'homme d'Etat doublé d'une modestie à vous désarçonner. Affable et accessible, il a surtout la qualité d'être très proche du peuple. Lors de ses différentes sorties sur le terrain pour inspecter l'état d'avancement des travaux de son secteur, les routes notamment, Amar Ghoul a réussi à s'approcher davantage des citoyens. Il ne rechigne jamais à échanger une poignée de main, un sourire ou échanger des propos avec le plus simple des citoyens qu'il rencontre. A chaque visite d'inspection, -en sa qualité de ministre des Travaux publics-, M.Ghoul ne manque jamais de «chambouler» le programme de la visite pour aller prendre un café dans la place publique ou casser la croûte dans un restaurant populaire. Le contact direct avec les Algériens ne se limite pas seulement dans la vie professionnelle d'un ministre, mais aussi dans la vie personnelle d'un «citoyen ordinaire». Parlant de l'homme ordinaire, il ne rate jamais l'occasion pour disputer un match de football dans un stade de proximité situé dans un quartier populaire, à Bab El Oued notamment. Ce n'est pas tout, il pratique sa vie religieuse avec tous les autres fidèles, en se rendant à la mosquée sans protocole aucun. C'est autant de marque de modestie et de sympathie qui ont permis à M.Ghoul de marquer de bons points en termes de popularité. La preuve? A lui seul, il a raflé 13 sièges lors des dernières élections législatives en sa qualité de candidat d'Alger pour la liste «Alliance de l'Algérie verte». Elu député d'Alger, Amar Ghoul, comme cinq autres ministres d'ailleurs, s'est vu retirer la responsabilité de son poste de ministre des Travaux publics par le président Bouteflika. Mais cette victoire a donné des sueurs froides au président du MSP, Bouguerra Soltani, qui voyait en lui non seulement un concurrent mais une menace pour ses visées islamistes. En effet, il est connu que Amar Ghoul est un nationaliste jusqu'au rachis, ce qui dérange les desseins de M.Soltani qui, à la veille des dernières législatives, se voyait régnant sur un Etat islamique en Algérie. N'ayant pas accepté la décision de son ancien parti, le MSP, de ne pas figurer dans le prochain gouvernement, Ghoul a décidé de couper le cordon ombilical avec cette formation. Il était appelé à choisir entre le parti et le gouvernement, M.Ghoul a répondu par cette terrible phrase: «Je suis au service de mon pays, l'Algérie, et je crois en la démocratie comme idée et comportement civilisé.» Une phrase lourde de sens qui renseigne sur la qualité de l'homme d'Etat qu'est M.Ghoul. Pour l'entourage de l'ancien ministre, ce n'est point les privilèges qu'offre le poste de ministre qui ont motivé un tel choix, mais il s'agit, plutôt, d'une profonde conviction de l'intéressé qui veut être au service du pays et affiche, ainsi, son attachement à l'Algérie et surtout prouver son patriotisme. Issu d'une famille de paysans modestes, Amar Ghoul est né le 21 février 1961, dans la localité d'El Abadia, dans la wilaya de Aïn Defla. Il a assumé plusieurs postes de responsabilité. Il obtient son Bac de mathématiques au lycée de Miliana en 1980. En 1986, il occupe le poste d'ingénieur d'Etat en génie civil à Rouiba. En 1989, il part pour la France où il obtient en 1991 un doctorat en génie nucléaire. En 1998, il est diplômé à Oran où il est fait docteur d'Etat en génie mécanique. Ce père de 3 enfants, s'est fait également un parcours politique. Il a été élu à plusieurs reprises député à l'Assemblée populaire nationale. Ancien chercheur dans une université française dont il était enseignant, il a aussi occupé le poste de ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques avant d'être nommé ministre des Transports et désigné à deux reprises ministre des Travaux publics. Dans ce poste, il a offert à l'Algérie l'un des plus grands projets du siècle, à savoir l'autoroute Est-Ouest ainsi que d'autres réalisations qui hissent l'Algérie au rang de plus grand pays africain doté de grandes infrastructures routières.